samedi 3 novembre 2012

Ali Amrane en concert ce soir au Canada Un Kabyle à Montréal


Ali Amrane en concert ce soir au Canada
Les recettes du gala seront versées au compte de la Coordination Tiregwa, afin, d’assurer le financement des projets liés à Tamazight (dans les domaines de la culture, littérature, audio-visuel, scientifique, linguistique, …).
03/11/2012 - 04:50 mis a jour le 03/11/2012 - 04:49 parLounès O.
Adepte d’une chanson kabyle « chantée autrement », notes originales, timbre rauque, Ali Amran, artiste talentueux, travaille pour assoire une nouvelle conception de la musique dite moderne. Imprégné de des revendications concernant la langue et la culture amazighes, Ali Amran a toujours posé la question de transmission, c’est-à-dire s’investir pour la langue et sa revalorisation. Sa transmission, bien qu’il a tout pour la transmettre de façon académique, il a choisi de la faire par la musique. Pour Ali Amrane, la musique est un moyen de transmission qu’on peut placer dans la revalorisation de la langue et sa perpétuation.
C’est dans cette optique que s’inscrit le concert qu’animera Ali Amran et son groupe ce soir à 19h00 au Théâtre Le Château situé au 6956, rue St-Denis (intersection avec Bélanger), à l’invitation de Tiregwa. Les recettes du gala seront versées au compte de la Coordination Tiregwa, afin, d’assurer le financement des projets liés à Tamazight (dans les domaines de la culture, littérature, audio-visuel, scientifique, linguistique, …).
Ali Amran et son groupe de musiciens sont arrivés à l’aéroport Pierre Elliot Trudeau de Montréal le 31 octobre dernier. Il est accompagné de Yasmin Shah, au piano et aux choeurs, Daniel Largent à la batterie, basse et autres accessoires et de son ingénieur du son Jean-Paul Gibilisco. Un duo entre Ali Amran et Chris Birkett est également prévu lors de la soirée. Chris Birkett est impliqué dans la production et la réalisation musicale depuis les années 1970. Ses collaborations ont vendu plus de 100 millions de disques dans le monde entier au cours des 30 dernières années.
Hier, Ali Amran était en répétition avec ses musiciens pour régler les derniers détails du concert de ce samedi soir, affirme Zahir Ouali, le responsable de l’organisation des spectacles au sein de Tiregwa. Il a aussi été l’invité de la Radio CFBM dans l’émission Timlilit Imazighen n Quebec.
Lounes O.

ACB 54 > Explications du drapeau AMAZIGH

Définition du drapeau AMAZIGH

Le drapeau AMAZIGH

Les Imazighen possèdent leur propre drapeau. Il a été crée par l’académie berbère ( agraw Imazighen ). Nous vous donnons ici le sens profond.

Les couleurs :

Les trois bandes colorées ont le sens suivant :
 En haut la bande bleue ( azegzaw ) représente la mediterrannée, mer que les Imazighen ont pour rive depuis des millénaires.  Au centre, la bande verte ( adal ) signifie la terre verdoyante, que les imazighen cultivent depuis la préhistoire.  En bas, la bande jaune ( awragh ) symbolise le sahara, domaine des touaregs, mais aussi la joie et l’or.

Par ces trois couleurs les imazighen ont donc pour symbole l’Afrique du nord, de son rivage méditerranéen au nord, au désert du Sahara au sud, et leur attachement à leur sol.

Le signe Imazighen figure en rouge sur le drapeau, à la fois comme principe de la vie éternelle (le rouge symbolise le soleil et comme symbole du sang des martyrs).
Ainsi le symbole des hommes libres défendant leur culture veille et rayonne sur Tamazgha, le pays des Imazighen ( toute l’Afrique du nord et l’immense Sahara ). Le drapeau signifie l’harmonie des humains avec leur terre.

GREVE DE L’IMPOT EN PAYS AMAZIGH EN 1638

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lundi 22 mai 2006
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13 septembre 2007

Pierre SALF était docteur en urbanisme de la faculté d’Alger ,promo 1962,émigré en France à la veille de l’indépendance. Il a recueilli des témoignages et des recits sur l’Algérie pré-coloniale. Il s’est notamment interessé "au pays amazigh" et à son histoire trop peu connu. Il rapporte ici la grève de l’impôt de 1638. Ce texte nous a été communiqué par son fils, le docteur Eric Salf.

Tableau de DUDIN
Tableau de DUDIN
Combat naval livré par le Duc de Beaufort aux pirates barbaresques. D’après un tableau de DUDIN. Préfecture de Versailees
Les premières relations commerciales (officielles) entre la France et l’ALGERIE remontent vers le milieu du XVI ème siècle. Deux négociants de MARSEILLE, Thomas LINGHE et Carlin DIDIER avaient acheté, en 1561, d’HASSAN Pacha représentant du gouvernement TURC en Alger, la faveur d’établir un comptoir à la CALLE, afin de développer la pêche du corail.
Alger et ses janissaires, renégats Européens dits-plus tard « turcs de profession », ayant rompu avec la TURQUIE , expulsèrent, en 1604, les Marseillais de la CALLE, et dévastèrent leurs établissements, qui s’étendaient déjà du cap NEGRE au cap ROSA et au BASTION DE FRANCE (proximité de la frontière tunisienne).
Quatre ans après, en 1609, HENRI IV obtint de MOHAMMED III l’injonction, faite aux pachas d’Alger, d’avoir à respecter le pavillon français. Cette mesure fut repoussée par les janissaires, devenus tout-puissants.
En 1626, la France mit à profit des conditions plus favorables. RICHELIEU envoya Sanson NAPOLEON en Alger, pour ouvrir des négociations directes avec les corsaires ? Après les laborieuses tractations, un traité signé le 19 septembre 1628 stipula la restitution mutuelle des esclaves,la sécurité des parcours pour les navires, l’installation d’un consul Français en Alger, le droit de rétablir les comptoirs de la CALLE et de BONE, en ajoutant à la pêche au corail le commerce des cuirs, de la cire, de la laine et des chevaux (ce qui suppose logiquement l’importation de produits Européens, difficilement réalisés sur place, par l’industrie autochtone), moyennant une redevance annuelle de 16 000 livres-or, en pièces françaises.
Cette convention ayant été violée, plus tard, en ce qui concerne les captifs Français, LOUIS XIII fit partir, au mois de novembre 1637 l’Amiral de MAUTY avec 13 bâtiments de guerre. Une tempête ayant dispersé l’escadre à la sortie de TOULON, le vaisseau-amiral arriva, seul, en face d’Alger. Ces menaces n’ayant produit aucun effet, il repartit donc, le pavillon de guerre en poupe....Peu de temps après, un navire de l’escadre captura deux felouques Algériennes ! A cette nouvelle, les corsaires armèrent cinq galères, et allèrent piller le bastion de France, les comptoirs de la CALLE et du Cap Rosa, en ramenant sur Alger 300 prisonniers et un immense butin.... »
L’affaire aurait pu en rester là, et (sauf erreur de notre part) elle est ainsi contée. Or, il y eut une suite, assez savoureuse !
L’année suivante (1638), les Kabyles du voisinage et de la montagne, qui faisaient de bons bénéfices en négociant avec les Français, refusèrent tout net de PAYER L’IMPOT (Achour), sous prétexte que la destruction des comptoirs les avait ruinés... Un corps de Janissaires, envoyé contre eux, fut taillé en pièces .... ! L’INSURECTION gagna de proche en proche, et devint si formidable qu’ALGER- MEME FUT MENACEE ! Elle n’obtint la paix qu’aux plus dures conditions :
-  Les KABYLES furent exonérés des impôts dus
-  Les TURCS prirent l’engagement de reconstruire, à LEURS FRAIS, le Bastion et les autres comptoirs, et d’y ramener les commerçants Français, qui en reprirent effectivement possession dès 1640.
Aucun désastre ne les atteignit plus, par la suite, malgré les guerres continuelles que LOUIS XIV fit aux corsaires. L’intérêt des autochtones protégeait mieux les Français que les canons de leur Marine ! Ils avaient fait de la sécurité des Français LA CONDITION RIGOUREUSE DU PAIEMENT DES IMPOTS !
150 ans plus tard, la REVOLUTION FRANCAISE, en détruisant la « Compagnie d’Afrique », renvoya au néant cette fructueuse collaboration commerciale et humaine.... DEJA !

P. SALF

Réf : P. CHRISTIAN « L’AFRIQUE FRANCAISE »

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"A la mémoire de Pierre Salf"
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