mercredi 26 février 2014

Le MAK Se Recueille Sur Les Tombes De Mouloud Mammeri, Mohia Et Brahim Izri

 
 
 

Bouaziz Aït-Chebib entamera son intervention en soulignant que « le recueillement des officiels sur la tombe de Mouloud Mammeri par les officiels, à l’instar d’Ould-Ali El Hadi, ne fait que souiller sa mémoire ». Le président du MAK, d’une voix calme, a vigoureusement dénoncé « la politique hypocrite et les calculs machiavéliques ». « C’est quand même une aberration et un non sens de voir quelqu’un faisant semblant de pleurer et d’afficher une mine triste alors qu’il aurait pu être l’un de ses assassins ».
26/02/2014 – 19:22 mis a jour le 26/02/2014 – 19:22 parSaïd Tissegouine
 

La grande famille militante et patriotique du Mouvement pour l’Autodétermination de laKabylie (MAK), à sa tête Bouaziz Aït-Chebib, était en déplacement durant la matinée d’aujourd’hui à Ath-Yenni. L’objectif de cette mission sacrée était de se recueillir sur les tombes de trois monstres sacrés enfantées par ces valeureuses montagnes des Ath-Yenni. Il s’agit de feus Mouloud Mammeri, Mohia et Brahim Izri.
L’importante délégation, composée des deux sexes et exhibant fièrement les couleurs kabyles, s’est recueillie d’abord sur la tombe de l’auteur de « la colline oubliée ». La cérémonie de recueillement s’est traduite par le dépôt d’une gerbe de fleur sur la tombe du défunt d’abord, suivi d’une observation d’une minute de silence à sa mémoire et enfin d’une prise de parole. A l’occasion de celle-ci, quatre responsables du MAK se sont relayés. Il s’agit de Mohand-Ouamar Hachim, Mouloud Hamraoui, M’henna Hallit et naturellement Bouaziz Aït-Chebib. 
C’est Mohand-Ouamar Hachim qui prendra la parole le premier sans toutefois être prolixe. Il répètera seulement un dixit du défunt prononcé en 1977 à Alger à l’occasion de l’inauguration de l’université de Tizi-Ouzou : « Le système vient d’ouvrir une brèche dans la clôture ». « C’était à l’occasion d’une rencontre entre amis et à laquelle j’ai moi-même assisté », expliqua Mohand-Ouamar Hachim. 
Quant à Mouloud Hamraoui, président du conseil universitaire MAK de Tizi-Ouzou, structure d’ailleurs qui initia cette action, il mettra l’accent sur la dimension scientifique des travaux de feu Mouloud Mammeri. 
En ce qui le concerne, M’henna Hallit, il fera la biographie de l’auteur de « L’opium et le bâton ». L’assistance apprendra de sa bouche, que, durant la seconde guerre mondiale, feu Mouloud Mammeri a guerroyé entre 1939 et 1944. « Il a même fait la campagne d’Italie », précise M’henna Hallit.
Pour sa part, Bouaziz Aït-Chebib entamera son intervention en soulignant que « le recueillement des officiels sur la tombe de Mouloud Mammeri par les officiels, à l’instar d’Ould-Ali El Hadi, ne fait que souiller sa mémoire ». Le président du MAK, d’une voix calme, a vigoureusement dénoncé « la politique hypocrite et les calculs machiavéliques ». « C’est quand même une aberration et un non sens de voir quelqu’un faisant semblant de pleurer et d’afficher une mine triste alors qu’il aurait pu être l’un de ses assassins ». Et aussitôt fait sa brèche, l’orateur développera la thèse selon laquelle feu Mouloud Mammeri n’est pas mort accidentellement mais bel et bien que sa mort a été provoquée. Avec ironie et une métaphore bien à lui, Bouaziz Aït-Chebib dira : « Il n’y a qu’en Algérie que les arbres tuent ».
Ensuite, le président du MAK s’attaquera à ceux qui, lors des événements de 1980, ont mené une campagne de dénigrement et d’intoxication contre l’écrivain. En guise de réponse aux détracteurs de Mouloud Mammeri qui ont fait des mains et des pieds à cette époque où la Kabylie se souleva pour rejeter purement et simplement son inscription au monde arabo-islamiste, l’orateur précisera les lettres rédigées par feu auteur de « la colline oubliée » durant ces années de feu pour le compte du FLN aux instances internationales. Même la lettre de recommandations adressée par l’écrivain à la diplomatie du FLN à quelques jours de la conférence de Bandung (Indonésie) en 1955 a fait l’objet d’un rappel et déclarée comme « une preuve » de son appartenance au FLN.
Une fois cette mise au point faite concernant la participation de feu Mouloud Mammeri par sa plume aux côtés du FLN durant la guerre d’indépendance, Bouaziz Aït-Chebib s’attaqua au profil scientifique et militant de la vérité culturelle et linguistique de l’écrivain. En citant des références, le président du MAK prouva aisément l’apport apporté par feu Mouloud Mammeri à la langue et la culture kabyles dans un cadre éminemment scientifique. Bouaziz Aït-Chebib observera aussi c’est ce côté scientifique de l’écrivain qui faisait trembler le pouvoir.
L’orateur dira enfin que feu Mouloud Mammeri était le symbole de l’honnêteté scientifique et intellectuelle. Il citera même l’écrivain et anthropologue : « J’ai fait ce que j’ai pu pour la culture et la langue amazighes. A vous les jeunes qu’échoit la mission d’apporter plus ! ». Sur ce, le rendez-vous au cimetière où repose feu Mouloud Mammeri prit fin.
La prochaine étape fut le cimetière où repose feu Mohia, le dramaturge et critique de la société kabyle par excellence. Les gestes cérémoniaux ressemblèrent en tout au premier recueillement. Idem concernant l’ordre de la prise de parole. M’henna Hallit fit une biographie parfaite de Mohia. Mohand-Ouamar Hachim, Mouloud Hamraoui et Bouaziz Aït-Chebib mirent en avant le rôle d’une importance certaine de Mohia dans l’enrichissement du patrimoine kabyle.
Une fois l’obligation et le devoir envers le défunt remplis, la délégation du MAK emprunta la RN30 en direction de la zaouia de l’Hadj, lieu où repose à jamais Brahim Izri, l’homme qui flirtait magiquement avec les fils de la guitare. Après le dépôt d’une gerbe de fleurs sur sa tombe et l’observation d’une minute de silence, place fut au témoignage. Mohand-Ouamar Hachim parla avec insistance du rôle joué par le défunt auprès des taxieurs de Paris en 2001 lors de leur mobilisation en faveur de la Kabylie. Le président du MAK décrivit feu Brahim Izri comme « non seulement un militant de la démocratie et aussi un féministe ». « Le défunt, signale le président du MAK, a toujours milité pour l’émancipation des femmes ». Beaucoup de passage de la vie artistique et intellectuelle du défunt ont été aussi évoqués, comme par exemple une touche musicale qu’il a apporté à une chanson de Ferhat M’henni lors d’une rencontre dans un studio d’enregistrement. Quand Ferhat M’henni pria Brahim Izri d’écouter un morceau de musique qu’il composa et de dire ce qu’il en pensait, il formula la suggestion dès qu’il entendit la ritournelle. Et comme Ferhat trouva la note qui lui est proposée « géniale », il l’introduisit aussitôt dans sa chanson. 
Bouaziz Aït-Chebib parla aussi du vœu formulé par le défunt à savoir réunir autour d’un gala Ferhat M’henni, Lounis Aït-Menguellet, Idir et lui-même. « Feu Brahim Izri a beaucoup donné pour la Kabylie tant sur le plan politique et militant que sur le plan artistique », a conclu le président du MAK. Sur ce, les membres de la délégation du MAK se séparèrent et chacun rentra chez-lui.

Hommage à Mouloud Mammeri, l’incorruptible intellectuel

Mercredi 26 Février 2014


Hommage À Mouloud Mammeri, L’incorruptible Intellectuel | Kabyle.Com

 
  • Mammeri, l’incorruptible intellectuel

Hommage à Mouloud Mammeri, l’incorruptible intellectuel

 
-Tu sais d’où je sors ? M’interpella Dda Lmouloud Mammeri, un jour des années 70, le croisant à la sortie de la Faculté d’Alger. A ma réponse négative, il m’apprit :
- Je sors de chez le Recteur. Il m’a fait part de la proposition du Ministre pour que j’aille les représenter à la rencontre internationale sur la francophonie…
- Et ?…
- Je l’ai remercié en lui montrant mon billet d’avion, pour lui prouver que je suis déjà invité par l’organisme international même…
Voilà donc le côté incorruptible de Mouloud Mammeri.
Lui qui vit publier l’un de ses rares communiqués par le quotidien national El-Moudjahid, organe du pouvoir, dans la rubrique “nécrologie” entre deux avis de décès en 1972. Une injure grave faite à celui qui rédigea un rapport, à l’adresse de l’ONU, en faveur de la décolonisation de l’Algérie, durant la guerre de libération.
Lui qui s’est vu fermer son petit cours, par ailleurs informel, à la limite de la clandestinité, de langue berbère, dans cette même Faculté.
Lui qui s’est vu refuser de donner une conférence sur la poésie kabyle ancienne dans son propre pays, le 10 mars 1980 !
 
Basse Kabylie
Photographie Dalil Amazigh Kabyle.com D.R.
 
Et ce qui devait arriver, arriva, car :
 - Quand on bâillonne trop de rêves, quand on  rentre  trop  de larmes, quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher, à la fin, il suffit du bout de bois d’un esclave, pour faire dans le ciel de Dieu et dans les cœurs des hommes, le plus gigantesque incendie. »  (In « Le foehn »)
L’histoire donnera raison à Mammeri : l’interdiction de sa conférence, ce sera  la cause du soulèvement populaire historique d’avril 1980.
- Il était temps de happer les dernières voix avant que la mort ne les happe. Tant qu’encore s’entendait le verbe qui, depuis plus loin que Syphax et que Sophonisbe, résonnait sur la terre de mes pères, il fallait se hâter de le fixer quelque part où il pût  survivre, même de cette vie demi-morte d’un texte couché sur des feuillets morts d’un livre.”
Le  message mammèrien est clair et ne souffre d’aucune ambiguïté : notre langue et notre culture se doivent de passer de l’oral à l’écrit, c’est-à-dire aux livres, « avant que la mort ne les happe ». Il y a donc péril en la demeure.
Mouloud Mammeri explique, dans une conférence donnée à l’Université de Montréal, le 9 mars 1984, l’origine du mal multimillénaire dont souffre la langue berbère :
-… Le statut le plus évidemment défavorisé, c’est celui du berbère. Celui-là, pendant longtemps, a été tout simplement ignoré. C’est-à-dire que son statut a été l’inexistence. Naturellement, il était toléré dans les faits : il y avait des gens qui parlaient berbère, mais il n’était reconnu à aucun degré… Cette langue est considérée comme une espèce de résidu, comme une espèce de séquelle qui n’a jamais servi en tant que langue écrite, en tant que langue de civilisation et qui,  par conséquent, n’a pas de statut légitime ou légal…
Après les Phéniciens sont venus les Romains. Après les Romains, les Vandales. Après les Vandales, les Byzantins. Après les Byzantins, les Arabes. Après les Arabes, les Turcs. Après les Turcs, les Français. C’est-à-dire que, à aucun moment, l’histoire de l’Afrique du nord n’a été entièrement déterminée de l’intérieur même de l’Afrique du nord.
Bien sûr, il faut nuancer, parce que, pour diverses raisons, ces dominations ne sont pas toutes équivalentes. Même si, c’est le même phénomène colonial qui se répercute d’une période à l’autre, il y a quand même des différences entre elles. Mais sur le plan de la culture, puisque c’est lui qui nous occupe en ce moment, quelle a été la conséquence ? C’est que, dès le départ, il y a toujours eu une langue officielle, qui n’était jamais celle du peuple nord-africain, quel qu’il fût. Déjà du temps des Phéniciens, alors que l’Afrique du nord entière était uniquement berbère, et que, par conséquent, il y avait une unité de peuplement de l’Afrique du nord qui a été rompue par la suite, donc à aucun moment où il y avait une unité réelle des peuplements de l’Afrique du nord, la langue officielle même des rois numides, c’est-à-dire des rois berbères (Massinissa, Jugurtha, Makawsen et tous les autres…) était le punique, c’est-à-dire la langue de Carthage. Parce que le punique était une langue répandue dans tout le bassin occidental de la Méditerranée et que, par conséquent, ils avaient intérêt, ou ils étaient contraints, de se servir de cette langue que les autres comprenaient…”
Dans son ouvrage Poèmes kabyles anciens (objet de l’interdiction de conférence citée plus haut), Mouloud Mammeri lance un appel  aux  Kabyles et à travers eux à tous les Amazighs :
- A toi Mohand, à ceux de ta  génération, je dédie ce livre. Il te donnera une image de la Connaissance, une image fondamentale, essentielle qui te rappellera ce qu’ont fait et dit tes ancêtres.
Certains de ceux à qui tu le montreras, te diront :
- ça c’est des histoires anciennes, des contes de fées et autres ogresses tout justes bons à faire dormir les enfants. Où est notre intérêt dans ces contes ? Laisse donc les histoires anciennes aux anciens. Nous, nous sommes des gens d’aujourd’hui, de notre époque, de la modernité, de l’ère des cosmonautes parvenus jusqu’à poser leurs pieds sur la lune ; l’époque où les avions rapprochent un pays d’un autre en un laps de temps ; l’époque, où à travers un simple bout de verre grossissant on peut voir loin, toute une ville… »
Mouloud Mammeri a fait l’objet de plusieurs études, recherches, thèses et autres maîtrises universitaires. Citons-en deux :
- Mouloud Mammeri et le problème kabyle, par Irène Licini, Vénise, 1970, thèse de licence ;
- Le Réveil du nationalisme dans l’œuvre de Mouloud Mammeri, par Jacqueline Rosay, Université d’Aix-en-Provence, 1972, mémoire de maîtrise.
Les œuvres de Mammeri sont en outre citées dans plusieurs travaux universitaires, comme références.
Plusieurs ouvrages lui sont consacrés. La liste est, bien sûr, longue :
- Mouloud Mammeri, écrivain algérien, par Mildred Mortimer, paru au Canada aux éditions Naaman. Dans lequel, on lit en introduction :
- Ethnologue et romancier, Mouloud Mammeri fait partie de la génération d’écrivains algériens de langue française, celle qui apparut dans les années cinquante. Il apporte à la littérature algérienne la perspective d’un homme imprégné de la culture berbère de la Kabylie. Au cours de son évolution artistique, Mammeri n’a cessé de traduire avec de plus en plus de force la réalité, le déroulement quotidien. Il dépeint une société en mutation, bouleversée tout d’abord par des événements venant de l’extérieur, puis par des éléments intérieurs…
Depuis 1965, Mammeri tente divers modes d’expression : traductions, nouvelles, théâtre, cinéma. La traduction en français des Isefra, poème en langue berbère de Si Mohand ou Mhend, ainsi que la publication des Poèmes kabyles anciens, deux recueils qui valorisent la tradition orale de la Kabylie, dévoilent son intérêt pour la littérature orale…
Par son œuvre, Mammeri mérite toute notre attention car il situe l’Algérie dans son contexte socio-historique et montre l’attitude de l’Algérien vis-à-vis de son passé, son présent et son avenir. Mammeri exprime le problème que rencontre tout Africain : Comment affirmer sa propre originalité et préserver ses traditions millénaires, tout en marchant d’un pas sûr vers l’avenir ? »
L’auteur, parlant de la personnalité de Mammeri, le présente ainsi :
- Féru de civilisations anciennes et modernes, Mouloud Mammeri apporte à la littérature algérienne la perspective d’un homme imprégné de la culture berbère.
Dans l’univers de Mammeri, l’homme reste un étranger sur cette terre jusqu’au moment où il renoue ses liens avec elle. De cette communion entre l’homme et la nature, tant valorisée par le monde traditionnel, naît un nouvel accord. L’homme nouveau chez Mammeri est celui qui, en s’engageant dans la lutte aux côtés de ses frères et en renouant ses liens avec la nature, se réconcilie avec lui-même. »
Durant les années 1970, lorsque je lui remettais un exemplaire de la revue Itij, (Le soleil), la première B.D. en langue amazighe, qu’on publiait, mes camarades, un cousin et moi, clandestinement à Alger, il me posait toujours la même question :
- Comment vous arrivez à faire ça ?
Dda Lmouloud nous a enseigné l’écriture de notre langue afin de la préserver de sa disparition programmée.
Son roman éponyme « La Colline Oubliée » sera adapté et réalisé en film, en 1994, après un dur et long combat, par l’autre défunt grand militant de la culture amazighe, Abderrahmane Bouguermouh. « Tawrirt ittwattun » (La Colline oubliée) sera, ainsi, le premier film en langue amazighe.
Dda Lmouloud Mammeri nous a quittés, physiquement, à l’âge de 78 ans, trop tôt, une certaine triste nuit du 25 au 26 février 1989, des suites d’un accident de voiture qui eut lieu près d’Aïn Defla, à son retour d’Oujda (Maroc), d’un colloque sur l’amazighité.
Cependant, il est toujours présent, car son enseignement et son influence intellectuelle, son exemplaire intégrité, sa sincérité, son dévouement et son engagement pour la sauvegarde de la langue et culture berbères nous servent de Code de Déontologie Intellectuelle, que l’on devra qualifier, à juste titre : Le Serment de Mammeri.
De son vivant,  il aimait  rappeler : «  Nous avons défriché le terrain, à présent, c’est aux autres de continuer ».
Indéniablement, le meilleur hommage que l’on puisse rendre à Mouloud Mammeri, l’intellectuel incorruptible qui préféra la culture du peuple à la culture de salons, c’est de continuer son œuvre grandiose inachevée. C’est Le Serment de Mammeri auquel nous devons tous et toutes adhérer.

Œuvres De Mouloud Mammeri :

- Romans parus aux éditions Plon à Paris : La Colline oubliée, (1952), Le Sommeil du juste (1955), L’Opium et le bâton (1965), La Traversée (1982) ;
-  Théâtre : Le Banquet (Librairie Académique Perrin, Paris, 1973), Le Foehn, pièce de théâtre, non publiée, jouée en avril 1967 à Alger, à Constantine et à Oran par le Théâtre National Algérien ;
-  Nouvelles et récits : Le Zèbre,  Preuves n° 76, juin 1957 ; La Meute, Europe n°567/568, juillet-août 1976 ;
-  Contes pour enfants parus aux éditions Bordas, à Paris, en 1980 : Machaho ! Contes berbères de Kabylie ;  Tellem chaho ! Contes berbères de kabylie ;
- Traductions de poèmes parus aux éditions Maspero : Les Isefra, poèmes de Si Mohand Ou Mhend (1969) ;  Poèmes kabyles anciens (1980) ;
- Grammaire berbère paru aux éditions. Maspero, en 1976 : Tajerrumt N Tmazight, grammaire berbère kabyle ;
- Revue Awal.
(Extrait d’Abc Amazigh : une expérience éditoriale en Algérie (1996/2001) volume 2, de Smaïl Medjeber, Edtions L’Harmattan)
Smaïl Medjeber