vendredi 4 mai 2012

L'Anavad crée un Fonds national de solidarité kabyle (FNSK)

L'Anavad crée un Fonds national de solidarité kabyle (FNSK)


L'Anavad crée un Fonds national de solidarité kabyle (FNSK)
04/05/2012 - 16:26


PARIS (SIWEL) — Le Gouvernement provisoire kabyle en exile (ANAVAD) a mis en place un Fonds national de solidarité kabyle (FNSK). Celui-ci est géré par un Conseil d’Administration (CA) dont le président a été nommé hier par le GPK.




Solidarité de la diaspora avec la Kabylie lors des intempéries de février 2012 (PH/ cbd - SIWEL)
L'Anavad qui a signé son décret de création assigne au Fonds de solidarité kabyle la mission de « collecter en permanence des fonds destinés à


a) faire face à d’éventuelles catastrophes humanitaires en Kabylie,
b) à financer des actions sociales et politiques dont le fonctionnement de l’Anavad.
c) remplir des missions d’assurance-décès, en collaboration avec les associations et comités de villages établis dans la diaspora
d) exercer, lorsque les moyens le lui permettront, des missions bancaires, d’emprunts et d’investissements au profit du peuple kabyle. »


Par ailleurs le président de l'Anavad M. Ferhat Mehenni a nommé hier M. Said Serir président du Conseil d’Administration du FNSK. M. Serir qui a le rang de ministre plénipotentiaire, aura pour mission « d’organiser et de gérer le FNSK et ses annexes, de coordonner la collecte des fonds à l’échelle internationale pour le compte de l’Anavad et au profit de la Kabylie. »


bbi
SIWEL 041626 MAI 12


MAK : le rejet des élections marquera le début de l'avènement de l'Etat kabyle

03/05/2012 - 19:28

SEMAOUNE (SIWEL) — Le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie a tenu en fin d'après-midi d'hier un meeting populaire à Tizi Adjissa un des deux Archs qui constituent la commune de Semaoune dans la daïra d'Amizour à 24 Km à l'ouest de Vgayet (Béjaïa), dans lequel il a appelé au rejet des élections et à ne voter que pour «l’autodétermination du peuple kabyle».


Meeting du MAK dans le Aarch de Tizi Adjissa (PH/ A.A.T - SIWEL)
Meeting du MAK dans le Aarch de Tizi Adjissa (PH/ A.A.T - SIWEL)
Devant une assistance nombreuse, les responsables du MAK ont tour à tour axé leurs interventions sur la nécessité de boycotter les élections législatives du 10 mai pour n'oeuvrer désormais qu'à l'autodétermination de la Kabylie

«
 Les candidats à la députation sont des illustres inconnus pour le peuple kabyle. Dans les moments de crise, aucun d'eux ne s'est manifesté. Ils ne sont mus que par des intérêts personnels. Ils seront, sans aucun doute, sévèrement sanctionnés par le peuple kabyle qui rejette dans le fond et dans la forme la mascarade du 10 mai. Le rejet de cette farce électorale marquera le début de l'avènement de l'Etat Kabyle autonome. » a déclaré à l'assistance Razik Zouaoui, secrétaire national à la promotion de la langue kabyle.

Farid Djennadi, secrétaire général du comité exécutif a quant à lui souligné que
« le MAK a toujours occupé le terrain et répondu présent dans les moments difficiles. On juge les acteurs politiques dans l'adversité. L’histoire retiendra que seul le MAK s'est mobilisé aux côté du peuple kabyle durant les intempéries qui ont frappé la Kabylie. »

A sa prise de parole, Bouaziz Ait Chebib, président du mouvement a à son tour déclaré ce qui suit :
« En 1962, nous n'avions fait que changer d'occupant. L’Algérie française avait passé le relais à l'Algérie arabo-islamique qui est à l'origine une création de la France coloniale. De ce fait, le combat du MAK s'inscrit dans une dynamique de décolonisation et de libération du peuple kabyle. »

«
 La Kabylie ne donnera pas son quitus aux assassins de ses enfants. Elle ne donnera aucune caution à l'Etat voyou et ne votera que pour l'autonomie de la Kabylie. Chacun boycotte pour ses propres raisons. Le rejet que prône le MAK ne se limite pas au scrutin du 10 mai mais il concerne toutes les élections organisé par le pouvoir qui ne reconnaît pas le peuple kabyle. Le rejet est un choix de dignité et de liberté » at-il ajouté.

En réponse au premier ministre algérien qui a brandit la menace islamiste, M. Ait Chebib dira que
« Ouyahia et Boudjerra Soltani sont deux faces d'une même monnaie. Ils siègent dans la même alliance présidentielle qui continue d'endeuiller le peuple Kabylie. Désormais, la Kabylie n'est plus condamnée à choisir entre la peste et le choléra. Entre le pouvoir et l'islamisme qu'il a enfanté, le peuple kabyle a rompu avec le fatalisme en optant pour l'autonomie, ultime alternative pour garantir son existence et sa prospérité. »

Concernant les martyrs du printemps noir, le président du MAK dira :
« Les noms de nos martyrs sont gravés en lettre d'or dans l'histoire de la Kabylie et ceux de leur bourreaux sont à jamais couverts d’infamie. Toufik, Bouteflika, Zerhouni, Ouyahia et tous ceux qui incarnent la honte et l'indignité, tôt ou tard, ils finiront par être jugés pour les crimes qu'ils ont commis en Kabylie. »

cbd

SIWEL 031928 MAI 12

Sid-Ahmed Ghozali : « Si le FFS participe aux élections, c’est qu’il a décidé de rentrer dans la combine du pouvoir » (vidéo)

 

Sid-Ahmed Ghozali : « Si le FFS participe aux élections, c’est qu’il a décidé de rentrer dans la combine du pouvoir » (vidéo)


« En ce qui concerne le FFS, je ne suis évidemment pas son porte-parole » a lancé d’emblée  Sid-Ahmed Ghozali quand nous lui avons posé la question sur la position pas encore  tranchée du FFS concernant sa participation ou non aux prochaines législatives.  Cela ne l’a pas empêché de développer toute une critique, alternant compliments et reproches, du parti d’Aït Ahmed dont il reconnaît le rôle de longue date et persistant dans l’opposition : « On ne peut pas dire qu’il est jeune (FFS, ndrl) ou qu’il n’est pas sincère dans l’opposition… »
Ghozali estime qu’il existe  « un problème de cohérence » chez le FFS, qu’il explique par la participation de celui-ci  à ce qu’il nomme les « combines » du régime. L’ancien chef du gouvernement  s’appuie sur les déclarations d’Aït Ahmed  sur la chaîne LCI en 1997, période des élections législatives, où il  dénonçait le trucage des élections par les « services de sécurité » qui ont réduit  à 7%  le score du FFS alors que le président  avait promis 20% des sièges au parti. « C’est une situation Kafkaenne » juge Ghozali, parce qu’ « un politicien chevronné, un leader historique  se fait rouler dans la farine ». Et de conclure : « Aït Ahmed a tenu la promesse du président en participant à ces élections »

«S’il veut jouer un rôle national, le FFS doit sortir du ghetto kabyle »
Pour Ghozali « le FFS est un des réservoirs les plus riches  en ressources humaines démocratiques » en Algérie, « bien qu’il se soit réduit volontairement à une région ».  « S’il veut jouer un rôle national, le FFS doit sortir du ghetto kabyle » juge-t-il.
Et de conclure, non sans reproche : « Si le FFS croit que les prochaines élections seront libres, il se trompe. A moins qu’il soit décidé à rentrer résolument dans une combine, comme en 1997… »
Ania K. Ould-Lamara