jeudi 21 mars 2013

A Aït Yahia Moussa, avec le frère de Krim…


Par Amar Ouramdane. | Il ya 11 heures 26 minutes | 221 lecture(s)

COMMÉMORATION DU 51ÈME ANNIVERSAIRE DE LA SIGNATURE DES ACCORDS D'EVIAN

A Aït Yahia Moussa, avec le frère de Krim…

L'association Tarwa N'Krim Belkacem, en collaboration avec l'APC d'Aït Yahia Moussa et la Kasma des Moudjahidine de la localité, a prévu tout un programme pour la commémoration du 51° anniversaire de la signature des Accords d'Evian qui ont mis fin à sept ans et demi de guerre et à cent trente-deux ans de colonisation. 
L’occasion fut belle pour l’association, la population et les Moudjahidine de rendre hommage à Krim Belkacem qui a paraphé le document final pour la partie algérienne, face à Louis Joxe. Les festivités de la commémoration ont commencé samedi dernier, avec un recueillement au carré des martyrs à Tafoughalt où reposent cent cinquante-six martyrs. Ce fut une occasion de revenir sur l'histoire de deux vaillants résistants de la première heure, à savoir Lounès Djebbara et Rabah Meddour, tombés au champ d'honneur lors de la bataille du 15 mars 1955.  Le dix-huit mars a été consacré à une conférence donnée par Aït Ahmed Si Ouali, président de l'association Tagrawla, qui a retracé l'histoire de l'Algérie, de 1830 jusqu'aux Accords d'Evian, de manière pédagogique devant un public nombreux. Beaucoup de lycéens qui étaient présents ont suivi avec attention l’intervention. Il y eut ensuite la projection d’un documentaire historique sur la grande bataille du six janvier 1959, communément connue sous le nom de " la bataille de Vougarfène" où sont tombés plus de trois cent quatre-vingt-cinq martyrs, et ont été blessés des dizaines de civils.  Deux officiers français y ont également été capturés vivants, le tortionnaire de nombreuses algériennes et notamment Louisette Ighilahriz, le capitaine Grazziani, et le lieutenant Chassin. La journée du dix-neuf mars a vu affluer une grande foule, venue revivre l'histoire du "Lion des Djebels".  Dans la matinée, les autorités locales, à leur tête M. Said Bougheda, ont procédé à l'inauguration provisoire du nouveau siège de l’APC, un immeuble de plus de trente bureaux et d'une grande salle de délibérations. Dda Rezki, frère de Krim Belkacem, a tenu à saluer cette réalisation si bénéfique pour la commune : « Je suis très fier de me retrouver en ce lieu. Dieu merci, Aït Yahia Moussa entre un peu plus dans la modernité », lancera-t-il fièrement. Un long cortège a pris par la suite la direction de Tizra Aïssa pour arriver au musée national Krim Belkacem.  Des centaines de personnes venues des quatre coins de la Kabylie, d'Alger, de Batna et même d'Europe, en plus de la famille révolutionnaire, ont assisté à cette cérémonie commémorative, dans le giron des montagnes qui ont vu naître Krim Belkacem, un certain 14 décembre 1922. M. Ould Ali El Hadi, directeur de la culture était des présents. Il a assuré, à l’occasion, l'association Tarwa n'Krim Belkacem de sa disponibilité pour veiller sur ce lieu haut en symboles. Les membres de l'association ont guidé les visiteurs dans tous les coins et recoins de la maison natale des Krim, qui a gardé tout son charme d'antan. Des documents inédits, notamment les lettres écrites par Krim à ses compagnons révolutionnaires et aux membres de sa famille, étaient exposées au public ainsi que des photos et coupures de journées relatant l'histoire de l'enfant de Tizra Aissa.  Dans l’une des pièces, devant un grand portrait de Krim, Dda l'Hocine Chettabi, ancien moudjahid et président de l'ONM locale, a lu la Fatiha. Ensuite, la parole fut donnée à plusieurs personnes qui sont revenues, longuement, sur l'histoire de ce grand homme.  « Nous remercions tous ceux qui ont aidé de près ou de loin pour la réussite de cet événement. Nous sommes ici avec vous pour écrire l'histoire de notre pays. Nous nous inclinons devant la mémoire de nos glorieux martyrs. Vive l'Algérie », conclura Kamel Moussi, en sa qualité de président de l’association qui porte le nom du Lion des Djebels.  La dernière activité programmée pour cette commémoration a été la baptisation de l'école primaire du village Illounissène au nom du chahid Boussad Boubchir. Tous les présents ont été par la suite conviés à un couscous aux fèves, pour clôturer les festivités.