mardi 2 octobre 2012

Mairie de Tizi-Ouzou : encore un prénom refusé à un nouveau-né kabyle De Tizi-Ouzou, par Saïd Tissegouine


Un nouveau-né de sexe masculin est venu en ce jour du 5 mai de l’année en cours égayer le foyer de ses parents. Sa naissance a eu lieu à la clinique S’bihi, sise en plein cœur de la capitale du Djurdjura. Comme tous les parents, le père et la mère de ce nouveau-né, après une longue réflexion, ont décidé de prénommer leur enfant SELYAN. Un prénom Amazigh, bien joli, masculin du prénom féminin : SILYA.
02/10/2012 - 10:58 mis a jour le 02/10/2012 - 13:10 par Saïd Tissegouine
Comme la clinique S’bihi est sise dans la circonscription communale de Tizi-Ouzou,SELYAN devait être inscrit sur le registre d’état-civil de la mairie de Tizi-Ouzou. Quelle ne fut la surprise du père répondant à l’appellation de Chabane Halim quand l’employée du service compétent en question lui fit savoir quelle ne pouvait inscrire l’enfant sur le registre de l’état-civil pour le motif que son prénom ne figurait pas sur la liste des prénoms algériens. Toutefois, l’employée appela son chef de service pour arrêter la décision qu’il fallait. Celui-ci, à son tour, avoua qu’il ne pouvait pas arrêter la décision d’inscrire un tel prénom sur le registre. Tout de même, il suggéra au père de l’enfant de s’adresser à la justice car, seule celle-ci est capable de trancher dans ce genre de cas.
C’est ainsi que le citoyen kabyle qui originaire du village de Sahel, commune de Bouzguène se retrouva devant le procureur de la république. Ce magistrat, après une longue réflexion, répondit par la négative au père de SELYAN. Cependant, celui-ci décida de faire valoir le droit de son enfant lequel est bien conforme à la déclaration universelle des Droits de l’enfant. C’est pourquoi donc il tenta de convaincre le magistrat. Celui-ci demanda alors à son interlocuteur de lui « apporter » un quelconque extrait de naissance mentionnant le prénom de « SELYAN ». Hélas, le citoyen Chabane Halim n’en trouva pas même s’il a effectué des recherches dans ce sens. C’est pourquoi, le procureur de la république maintient sa décision de refus.
Aussi, voilà presque 5 mois que cet enfant que ses parents ont prénommé SELYAN n’est pas inscrit au registre d’état-civil. En d’autres termes, officiellement SELYAN n’existe pas. Son père n’en désarme pas pour autant. En effet, il a décidé de porter l’affaire en justice pour faire valoir le droit de son enfant à un prénom, et ce, conformément à la charte universelle portant les Droits de l’enfant. De son côté, la section MAK de Sahel, alertée de ce cas d’iniquité, a décidé de soutenir le père de SELYAN en organisant un sit-in devant le tribunal le jour il examinera cette affaire. Notons en dernier qu’il n’y a qu’à Tizi-Ouzou où on refuse des prénoms sous prétexte qu’ils ne sont pas conformes à la liste des prénoms algériens.
Ce qui est curieux, c’est que beaucoup de prénoms qui sont loin d’être algériens mais à connotation arabe sont reconnus par l’administration algérienne. Et où le bât blesse, c’est souvent ces prénoms arabes reconnus comme « modernes » font penser à des leaders et des chefs d’organisations terroristes et criminelles.
Saïd Tissegouine pour Tamurt.info

Conférence de Mossa Ag Attaher à Agadir : "L'Algérie doit revoir sa position"


Conférence de Mossa Ag Attaher à Agadir : "L'Algérie doit revoir sa position"

30/09/2012 - 19:40

AGADIR (SIWEL) — Invité au festival du film amazigh Issni n-Ourgh d'Agadir, Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA auprès de la communauté européenne a indiqué que "l'Algérie doit revoir sa position vis-à-vis du conflit au nord du Mali"


Mossa Ag Attaher, membre du MNLA. PH/Siwel
Après un bref aperçu sur la situation dans les territoires de l'Azawad, Mossa Ag Attaher, qui s'exprimait, ce matin, lors d'une conférence de presse organisée à Agadir, au sud du Maroc, est revenu sur les différents pacte et accords signés entre les Touaregs du Mali avec les autorités maliennes. 

"Nous sommes les autochtones dans ces territoires", a-t-il souligné d'emblée avant de se rappeler d'une longue série de persécutions, de répressions et de tueries dont le peuple amazigh de l'Azawad est victime depuis l'indépendance du Mali en 1960. 

La longue marche du peuple touareg pour son émancipation du joug colonial, français, ensuite malien, est présenté avec des exemples de soulèvements qu'a connu ce peuple. 

M. Ag Atther a rappelé que l'Algérie et la France étaient les deux garants des deux pactes signés entre les représentants du MNLA et les autorités maliennes, mais ces deux "garants sont complices du Mali", a-t-il informé. 

Sur un autre plan, le confgérencier a souligné que les combattants du MNLA "ne sont pas des mercenaires d'El Kadhafi", et que ceux qui ont engagé la guerre contre le Mali le 17 janvier passé, étaient dans le territoire touaregs avant la chute d'El Kadhafi. 

"Le MNLA est la force vive de l'Azawad", a-t-il encore précisé en soulignant que les groupes armés opérant dans les territoire sont actionnés et subventionnés par des Etats étrangers. 

"Nous n'allons pas remettre en cause l'intégrité d'aucun pays voisin" a précisé M. Ag Atther qui a ajouté que "le combat du MNLA est la liberté du peuple touareg". 

Par ailleurs, il a invité l'Algérie "à revoir sa position, car, a-t-il souligné, "les groupes armés sont une menace grave pour la stabilité de la région", et que "l'Azawad est un Etat laïc et démocratique". 

La Suisse est le seul pays qui s'est engagé avec une solution globale, a informé Moussa Ag Attaher, qui ne perd pas espoir de voir plusieurs autres pays prôner une solution au problème des Touaregs. 

D'autre part, il a appelé à la solidarité avec le peuple Touareg, en ce moment difficile. 

Concernant les tentatives d'intervention armé dans la région, le conférencier n'a pas hésité à charger la France pour ses crimes en Afrique en rappelant qu'elle est l'unique responsable de la situation, car "elle est la créatrice de ces pseudo-États". 

"Une intervention de la CEDEAO est un enlisement dangereux dans la région", a-t-il répliqué, en assurant que le MNLA allait "défendre dignement son territoire". 

aai 
Siwel 301940 SEP12