mardi 11 septembre 2012

Iran : les scénarios d'une frappe d'Israël


Iran : les scénarios d'une frappe d'Israël

Par Isabelle Lasserre pour le Figaro du 10 septembre 2012

La question d'utiliser la force pour freiner l'avancée de la bombe nucléaire iranienne n'a pas encore été tranchée par les dirigeants israéliens. Si le chef du gouvernement, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Ehud Barak, sont pour, de nombreuses voix - des généraux, d'anciens chefs du renseignement, des intellectuels, le président Shimon Pérès - ont mis en garde contre les conséquences d'une intervention. «Il est impossible d'envisager que les responsables puissent prendre une telle décision sans un consensus minimum au sein de la classe politique et dans le cabinet de sécurité», explique Bruno Tertrais, expert de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).
Chaque jour qui passe nous rapproche cependant de cette éventualité. Le processus diplomatique est quasiment arrivé à son terme: les négociations ont été «tuées» par la mauvaise volonté iranienne et les sanctions ont presque été poussées à leur maximum. Mélange de virus informatique et d'assassinats ciblés de scientifiques, l'action clandestine a ralenti le programme, mais pas suffisamment. Le dernier rapport de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, paru fin août, a établi que l'Iran avait doublé le nombre de centrifugeuses à Fordow, un site enterré sous une montagne près de Qom, à l'abri, donc, d'éventuels raids aériens. «Les Iraniens n'ont fait aucun effort, aucune concession. Ils donnent des arguments à ceux qui veulent passer la vitesse supérieure», commente une source proche du dossier.

Bientôt, les Iraniens seront capables de transformer leur uranium à 20 % en uranium hautement enrichi à 90 % et de fabriquer plusieurs têtes nucléaires. La «zone d'immunité», au-delà de laquelle les installations et les activités décisives ne seront plus vulnérables aux frappes occidentales, notamment parce qu'elles auront été enterrées, se rapproche. «Si les Israéliens laissent cette limite être dépassée, ils dépendront entièrement des États-Unis pour leur sécurité. Ce qu'ils ne peuvent se permettre», explique un diplomate européen. D'où la tentation de frapper, afin d'endommager ce qui peut encore l'être et obtenir un sursis qui pourrait aller jusqu'à deux ans. Un répit suffisamment long pour chercher de nouvelles solutions, tout en espérant qu'entre-temps le régime iranien, qui considère l'État hébreu comme une «tumeur cancéreuse» à éradiquer, aura changé.

Le scénario le plus couramment étudié en Israël, où l'armée, Tsahal, s'entraîne depuis plusieurs années, est celui d'un raid unique, «invisible» et fulgurant pour limiter au maximum une réaction de la rue arabe. Comme celui qui avait détruit le réacteur nucléaire d'Osirak en Irak en 1981 ou le site d'al-Kibar, en Syrie, en 2007. Pour mener à bien cette mission, Israël dispose de bombes antibunkers à fragmentation, qui lui ont été livrées par les États-Unis. Tsahal serait aussi en train de négocier avec les responsables américains la fourniture d'avions ravitailleurs qui permettraient à ses chasseurs d'être autonomes.

L'opération risque cependant d'être plus hasardeuse qu'à Osirak ou à al-Kibar, où les bombardiers israéliens n'avaient qu'un réacteur à détruire. En Iran, les services de renseignements ont listé une vingtaine de sites, dont 5 ou 6 très importants. «Dans la perspective d'une intervention militaire, les Israéliens doivent au moins atteindre le site de Fordow avant qu'il ne soit opérationnel et compliquer les activités de celui de Natanz», explique Camille Grand, le directeur de la FRS.

Sur le fond, les Américains, principaux alliés d'Israël, se sont eux aussi engagés à tout faire pour empêcher l'avènement d'un Iran nucléaire. Mais les horloges n'indiquent pas la même heure sur les rives de la Méditerranée et sur les berges de l'Atlantique. S'ils agissent seuls, les Israéliens - qui ne peuvent pas se permettre, pour des raisons techniques et politiques, de maintenir trop longtemps leurs chasseurs dans le ciel du Moyen-Orient - doivent le faire très vite.

«Une seule bombe»  contre l'État hébreu…

À Washington, le sentiment d'urgence n'est pas le même. En pleine campagne électorale, affaibli par la crise économique, happé par les questions de politique intérieure, Barack Obama veut éviter d'avoir à gérer une nouvelle crise internationale avant l'élection du 6 novembre. Il sait aussi que si c'est l'armée américaine qui se charge du problème iranien, elle peut gagner du temps, peut-être six mois, sur le calendrier israélien - grâce à ses bombes hyperpuissantes et à sa capacité de mener une vraie campagne aérienne.

Mais Benyamin Nétanyahou fait-il confiance à Barack Obama? Les deux hommes ne s'aiment guère. «Et les Israéliens se souviennent que les Américains avaient aussi affirmé qu'ils ne laisseraient pas le Pakistan et la Corée du Nord avoir l'arme atomique. On sait ce qu'il en est aujourd'hui…», commente un proche du dossier. Or, la question du nucléaire iranien est considérée comme une menace existentielle pour Israël, «pays à une seule bombe», disent parfois les Iraniens, c'est-à-dire incapable, selon eux de survivre, malgré son statut nucléaire, à une bombe iranienne, en raison de sa petite taille et de son manque de profondeur stratégique.

Depuis plusieurs semaines, des hauts gradés américains défilent à Tel-Aviv, sans doute, écrit la presse locale, pour appeler les responsables locaux à la retenue vis-à-vis de l'Iran. Les États-Unis ont brusquement décidé de réduire les effectifs qu'ils avaient affectés à des manœuvres communes en Israël, en raison des désaccords sur la manière de réagir à la menace nucléaire iranienne. Certains experts pensent désormais que le débat sur l'intervention américaine pourrait faire l'objet d'un compromis entre Washington et Tel-Aviv: un «feu orange» des Américains. Mitt Romney est un partisan de la fermeté vis-à-vis de l'Iran. Quant à Barack Obama, peut-il se permettre de perdre le soutien du lobby juif américain?

Les trois inconnues du «jour d'après»

À quoi ressemblera «le jour d'après» une opération militaire contre l'Iran? Experts et militaires s'affrontent depuis le début de l'été sur la question, notamment dans les journaux israéliens.

1 - Et s'il ne se passait rien?

C'est le premier scénario: à l'instar du bombardement en Syrie, qui n'avait pas été condamné par la Ligue arabe, les raids éclair des chasseurs israéliens ne font que des vaguelettes dans la région, où les États arabes du Golfe approuvent la fermeté contre leur voisin chiite et ses ambitions régionales. En guerre contre son opposition, le régime syrien n'est pas en état de déstabiliser la frontière israélienne. Le Hezbollah, allié de Damas et de Téhéran, a déjà beaucoup à faire, dans un contexte régional instable, pour préserver sa place politique au Liban. Enfin, l'Iran estime que son intérêt est de ne pas répondre à la frappe israélienne pour éviter d'autres attaques, de faire le gros dos en attendant de reconstruire son programme.

2 - Une riposte modérée

Second scénario, les raids militaires provoquent une réaction modérée des alliés de l'Iran, le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien. À Téhéran, la rhétorique anti-israélienne est vive. Le détroit d'Ormuz est miné. Quelques milliers de roquettes et quelques missiles tirés contre Israël font plusieurs dizaines de morts.

3 - Une déflagration régionale

Dernière possibilité, une onde de choc dans toute la région, avec une forte réaction des pays arabes. Des représailles menées par les supplétifs de l'Iran dans la région, qui ont promis «une pluie de missiles» contre Israël en cas d'intervention. Les Iraniens s'en prennent alors aux intérêts israéliens à l'étranger et aux Américains qui patrouillent dans le Golfe, dans l'espoir d'affaiblir la relation spéciale qui existe entre Tel-Aviv et Washington. Ils ferment aussi le détroit d'Ormuz.

Camille Grand, le directeur de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), ne croit guère qu'ils puissent le faire longtemps: «La réouverture d'Ormuz est sans doute l'exercice militaire qui a été le plus répété par les Américains ces dernières années.»

Des forces considérables ont été massées dans le Golfe, par où transite un tiers du pétrole brut mondial. «Aux États-Unis, il existe un lien certain entre le prix de l'essence et l'élection présidentielle. Les Iraniens savent que s'ils ferment Ormuz et font ainsi exploser le prix du pétrole, ils donnent une raison aux Américains de réagir militairement», poursuit le spécialiste.

Anticipant le pire, l'État hébreu a par ailleurs considérablement renforcé sa défense antimissile. «Les dirigeants israéliens pensent pouvoir limiter les effets de la riposte iranienne», explique Camille Grand. Ils ont aussi préparé leur opinion publique et développé leur défense civile en se préparant à une réaction iranienne qui pourrait faire 500 morts en Israël. Des masques à gaz ont été distribués à la population et des abris ont été aménagés

QUELLE ÉCONOMIE POUR LA KABYLIE (5ÈME PARTIE)


MARDI 11 SEPTEMBRE 2012

Quelle économie pour la Kabylie (5ème partie) | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Selon plusieurs études, le massif Kabyle contient d’importants gîtes de minerais qui offrent une association atypique de plomb mélangé naturellement avec le zinc, ainsi que d’autres associations atypiques de minerais de cuivre, de pyrite, de fer, de baryum, d’arsenic, d’antimoine, de mercure, de nickel, d’argent et d’indium. Plus au sud, on trouve d’importants gisements de minerais de zinc, de plomb, de cadmium, de galène, de germanium, de pyrite, de terres rares, de cuivre, d’antimoine et de mercure.
11/09/2012 - 00:06 mis a jour le 11/09/2012 - 00:05 par Bouaziz Ait Chebib
Ressources minières
Selon plusieurs études, le massif Kabyle contient d’importants gîtes de minerais qui offrent une association atypique de plomb mélangé naturellement avec le zinc, ainsi que d’autres associations atypiques de minerais de cuivre, de pyrite, de fer, de baryum, d’arsenic, d’antimoine, de mercure, de nickel, d’argent et d’indium. Plus au sud, on trouve d’importants gisements de minerais de zinc, de plomb, de cadmium, de galène, de germanium, de pyrite, de terres rares, de cuivre, d’antimoine et de mercure.
Le pays kabyle recèle plusieurs gisements important notamment de gypse, de calcaire, de sable, d’argile, de dolomie, des carrières d’agrégats, des gîtes pour la fabrication de ciments...
Une étude de l’Office National de Recherche Géologique et Minière (ORGM) élaborée en 1994 pour la wilaya de Tizi Ouzou a révélé les grands groupes de substances minérales non métalliques existantes, à savoir :
Des calcaires et dolomies localisés au Sud de la Wilaya
Des marbres et calcaires marbrés au centre
Des grès situés le long du littoral
Des argiles au centre d’Est en Ouest
Des tufs suivant la direction Nord-Est / Sud-Ouest.
Le sous-sol de la wilaya de Bejaia renferme d’importants gisements de substances minérales, métalliques et non métalliques dont :
Le gisement de polymetaux (Zn, Pb, Cd et Ag) à Amizour,
Les gisements d’argile à R’mila, Tala Hamza et Boukhlifa,
Les gisements de gypse et de la céléstine à Boudjellil,
Le gisement de grès siliceux a T/IGHIL
Le gisement de calcaire a Ighil Ali ,
Les calcaires du Massif de Bouzegza et de Si Mustapha présentent des réserves satisfaisantes en substances utiles nécessaires à la production d’agrégats.
Une meilleure exploitation du gisement d’Amizour, le cinquième au monde par son importance, orientée vers l’exportation, sera d’un apport important pour booster l’économie kabyle.
La consommation mondiale de zinc en 2004 a été de l’ordre de 10 millions de tonnes. Le zinc est l’un des métaux non ferreux cotés à la bourse des métaux de Londres. Son prix au comptant, exprimé en $, est cyclique : entre 1994 et 2005, il a varié entre 725 $/t et 1 760 $/t. En 2006, il a dépassé les 3 000 $/t.
La prospection minière doit faire l’objet d’un intérêt particulier pour déceler les trésors cachés en terre kabyle. Les pseudo-recherches réalisées dans ce domaine par l’Etat algérien n’ont aucun crédit dès lors que l’une de leurs vocations consiste à prouver à tort la pauvreté du sol kabyle pour inculquer un sentiment de vulnérabilité économique au peuple kabyle.
Par la diversité des ressources et des richesses minières, le secteur de l’industrie et des mines offre une multitude de créneaux d’investissement dans la sous-traitance, les activités liées aux bâtiments et travaux publics ainsi que dans l’industrie de transformation en général et celle de l’exploitation minière.
Énergies nouvelles
Les spécialistes du Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER) de Bouzaréah sont unanimes à affirmer que le recours aux énergies nouvelles est faisable, même dans les zones montagneuses. Selon ces chercheurs, le chauffage des habitations à partir de capteurs solaires et l’eau chaude sanitaire avec une économie de 70% d’énergie sur l’année sont désormais possibles dans les hameaux.
Compte tenu de son climat et de son relief, la Kabylie se développera très rapidement, dans le domaine des énergies renouvelables, solaires et éoliennes, biomasse (bois, biogaz).
La production d’une énergie renouvelable offre des avantages substantiels :
• Énergies locales,
• Énergies créatrices d’emplois,
• Protection de l’environnement. La Kabylie est bien nantie par la nature. Grace à son potentiel en énergies renouvelables, elle assurera son indépendance énergétique, ce qui la mettra à l’abri du besoin quand l’Algérie aura fini d’exporter son gaz.
Cette technologie nouvelle qui est une alternative aux énergies “traditionnelles” est un créneau très attractif et intéresse les investisseurs étrangers. Ce qui permettra au gouvernement kabyle de trouver facilement des partenaires pour assurer le financement des projets de grande envergure. D’ailleurs, l’Union Européenne est prête à financer des installations d’énergies renouvelables en Kabylie en intervenant sur des sites isolés inaccessibles à la Sonelgaz. Autrement dit, ce serait inutile d’investir de grosses sommes d’argent dans des projets situés dans des localités électrifiées.
Les ressources hydriques :
L’eau est essentielle à la survie et au bien-être de l’homme et est indispensable au fonctionnement de nombreux secteurs de l’économie. Il y a consensus sur le fait que l’eau devient une denrée rare, donc de plus en plus chère. Certains chercheurs parlent déjà de "guerres de l’eau" à venir. Les futurs conflits qui opposeraient bien des pays comme la Turquie et l’Irak, l’Égypte et le Soudan, Israël et la Jordanie …. seraient en rapport avec l’eau.
L’histoire du développement industriel s’est construite en partenariat avec l’eau qui réunit un ensemble exceptionnel de propriétés physiques et chimiques : elle peut devenir solvant, fluide thermique ou tout simplement liquide facile à manipuler. C’est ce qui explique pourquoi l’eau est impliquée dans la plupart des industries. 15 % des consommations d’eau dans les pays développés concernent l’industrie. En particulier, les centrales électriques utilisent beaucoup d’eau dans leurs circuits de refroidissement. L’énergie hydraulique produit 19 % de l’électricité mondiale et peut constituer une source de développement pour la Kabylie au vu de ses ressources en eaux déjà disponibles sous forme d’eaux souterraines (nappes phréatiques et profondes exploitées par des puits ou des forages) ou d’eaux de surface, retenues ou en écoulement (barrages, lacs et rivières).
C’est ce que le pouvoir d’Alger a bien compris puisqu’ il est venu chez nous chercher l’eau qui lui manque dans d’autres grandes villes : Alger alimentée en eau potable par le barrage de Taksebt, Sétif par le barrage de Kherrata et Bordj Bou-Arreridj par celui de Bouhamza…
La géographie physique de la Kabylie nous apprend que ce territoire est un véritable réservoir d’eau. Située dans un étage bioclimatique majoritairement humide et subhumide, la Kabylie possède un bassin de réception des eaux qui va du majestueux Assif Agrioun (Kherrata-Souk-El Tenine) jusqu’à Tagdempt (embouchure du Sebaou à Dellys) en passant par le volumineux Isser ; soit une moyenne annuelle de 900 à 1200 mm de pluies, un enneigement conséquent et assez constant. A elles seules, les eaux superficielles susceptibles d’être mobilisées sur les cours d’eau sous forme de barrages et de retenues dépassent largement le volume de 2 milliards de m3.
Dans les campagnes notamment celles du nord où les ravins, ruisseaux et ruisselets coulent à flots alimentés par les nappes renflouées et débordantes ainsi que les fontes de neige, d’énormes quantités d’eau se perdent dans la nature sans qu’un profit quelconque en soit tiré. La mise en place d’un système d’emmagasinement et de stockage de ces milliards de m3 est vitale. L’existence dans plusieurs endroits de cuvettes naturelles façonnées depuis des millénaires par les cours d’eau entre de hautes collines permettra la réalisation de retenues collinaires sans recourir à une grande technicité ni mobiliser de grand moyens financiers.
Le sous-sol de cette région de Kabylie recèle en effet des capacités en eau susceptibles d’approvisionner non seulement les populations locales à satiété, mais presque toutes les autres régions du pays. D’ailleurs plusieurs wilayas du pays sont connectées à ces sources d’or bleu au moment où beaucoup de localités kabyles crient encore leur détresse quant au manque d’eau potable.
Forte d’une pluviométrie abondante, de ses barrages hydrauliques - deux, sur les piémonts nord et sud du Djurdjura (Taksebt, à Tizi Ouzou, et Tilesdit, à Bouira), un sur le piémont des Bibans (Tichy Haf, à Béjaïa) et le quatrième sur le moyen Isser (Koudiat Acerdoune, dans la daïra de Lakhdaria) - la Kabylie a de quoi développer le secteur de l’agriculture, l’industrie agro-alimentaire et l’énergie électrique. Il est de notoriété publique que l’essentiel de l’énergie électrique en Algérie est basée en Kabylie dont l’électricité va jusqu’au Maroc et en Tunisie.
Les ressources souterraines en eaux de la Kabylie sont énormes. Pratiquement, dans chaque village kabyle, il y a une fontaine. Les hydrologues qualifient le Djurdjura de « château d’eau troué » : la Kabylie étant clairsemée de sources d’eau potable minérale et thermo-minérale susceptibles de permettre de produire et exporter une des meilleures eaux minérales répondant aux vertus thérapeutiques et aux normes gustatives internationales.
Le leadership de « IFRI » sur le marché algérien et sa bonne position sur le marché international notamment en France, Canada, Grande Bretagne, Dubai … dénote la haute qualité des sources minérales que regorge la Kabylie, cette terre généreuse qui ne demande qu’à être traitée avec respect et reconnaissance.
Afin d’en maîtriser la consommation, de fiabiliser le fonctionnement des unités de production, tout en prenant en compte la saisonnalité, les industriels recherchent une ressource en eau sécurisée, d’une qualité irréprochable. C’est là une spécificité qui a fait gagner à Ifri , Toudja … la confiance du consommateur de plus en plus exigeant. Les produits fabriqués à base d’eau minérale sont prioritaires sur le marché. D’ailleurs, ces groupes ont déjà été approchés par des géants étrangers de l’agroalimentaire pour des partenariats.
Toute politique de développement n’incluant pas le citoyen est vouée à l’échec. La préservation des ressources hydriques est un chantier vital pour gérer les ressources en eau de façon durable tout en satisfaisant une demande en constante augmentation. Le bon sens commande donc de prendre des mesures appropriées pour économiser l’eau, notamment par :
- Une campagne de sensibilisation en direction du citoyen sur la nécessité d’économiser l’eau, à défaut d’en éviter les gaspillages domestiques.
- L’encouragement de l’irrigation par aspersion qui permet, sans aucun aménagement du terroir cultivé, d’économiser 30 % à 50 % d’eau par rapport à l’irrigation gravitaire.
- Sur le plan industriel, dans le cadre d’une démarche de non-pollution, l’incitation des industriels, dans un stade préliminaire, d’investir dans la prévention par des réaménagements internes, des restructurations et par la séparation des réseaux d’assainissement, de recyclage et de réutilisation des eaux...
- Des modifications du processus de fabrication et de procédés « propres », véritables innovations qui permettront d’assurer une meilleure gestion (économie de l’eau) et maîtrise de la pollution émise (réduction des flux polluants).
La Kabylie libre fera de la collecte d’information une priorité afin de favoriser de meilleures décisions quant à la gestion et à l’utilisation de l’eau. Répondre à une demande permanente et sans cesse croissante en eau, requiert des efforts pour pallier la variabilité naturelle et améliorer la qualité et la quantité de l’eau disponible :
* Recueillir l’eau de pluie pour reconstituer les réserves souterraines. Cette technique adoptée actuellement en Asie, est relativement peu onéreuse et permet aux communautés locales de développer et d’entretenir elles-mêmes les infrastructures requises. * Détourner les eaux de surface pour les réinjecter sous terre peut aider à réduire les pertes dues à l’évaporation, pallier les variations de débit et améliorer la qualité de l’eau. Le Moyen-Orient et les régions méditerranéennes mettent actuellement en pratique cette stratégie. * Construire de nouveaux barrages et autres réservoirs afin de stocker de l’eau pour l’irrigation et la consommation. En outre, les barrages peuvent fournir de l’électricité et aider à maîtriser les inondations. * Construire des stations de traitement des eaux usées afin de les réutiliser à différentes fins en profitant des progrès réalisés dans leur traitement.
Bouaziz Ait Chebib