mercredi 30 mai 2012

Les salafistes imposent la charia en Tunisie par le gourdin

Les salafistes imposent la charia en Tunisie par le gourdin

Les salafistes imposent la charia en Tunisie par le gourdin

En Tunisie, et notamment à Jendouba, une ville du nord-ouest, située près de la frontière algérienne, les salafistes, les alliés stratégiques du cheikh El Ghannouchi, le guide spirituel du parti An Nahda appelé le Khomeini de l’Afrique du Nord, sèment le chaos et le désordre. Ils sont en train d’imposer par la terreur du gourdin, à cette paisible ville, la morale islamique en s’attaquant aux bars, aux débits de boissons alcolisées et en faisant pression sur les femmes qui ne sont pas encore voilées pour les burqaniser.
Forts de l’appui du gouvernement d’An Nahda de tendance islamique qui vient de les autoriser à créer un parti politique nommé le Front de la Réforme, ils agissent en toute impunité; en territoire conquis à leur idéologie. D’ailleurs, ils ne se sont pas génés d’attaquer des commissariats de police comme ils l’avaient déjà fait à Sidi Bouzid, la ville de feu Bouazizi dont l’immolation fut le déclenchement du fameux printemps arabe.
Alors profitant de la sympathie de l’opinion occidentale provoquée par les révoltes de la jeunesse arabe, les islamistes bien organisés s’étaient engouffrés dans la brèche créée par ce vent de liberté et d’espoir pour imposer leur diktat théocratique.
Où est donc passée la démocratie tant chantée par les intellectuels arabo-islamiques et leurs relais occidenteux?
Et pourtant dès le début de ces révoltes arabes, RL a clairement dit que le fameux printemps arabe va devenir un hiver islamique.
RL, a t-elle au raison d’anticiper sur les évènements? Eh bien oui! Car tous les pays arabes, sans aucune exception, sont atteints par la fièvre islamique.
La charia, c’est maintenant, scandent en choeur les islamistes du monde entier.
Les salafistes tunisiens ne sont pas prêts de lâcher la pression sur leur société en vue de l’islamiser. Avec l’appui et la bénédiction du cheikh Youcef El Karadaoui, directeur en chef des fatwas sunnites à l’échelle interplanétaire, qui leur a apportés sa caution en venant faire un prêche à la mosquée de Kairouan, la plus ancienne d’Afrique du Nord, ils se sentent pousser des ailes. Après son passage, ils avaient organisé une grande manifesation pour montrer leurs muscles dans cette même ville où ils étaient plus de quinze mille.
Des lendemains sombres attendent la Tunisie de pied ferme.
Mais que veulent prouver ces islamistes? Que le vin soit interdit aux musulmans? Il est vrai que dans le coran, sourate 5 verset 90, il est écrit: » Ô croyants! Le vin, le jeu du hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination oeuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez. ». Et dans la même sourate, verset 91, il est écrit: » Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu du hasard, l’inimité et la haine, et vous détourner d’invoquer Allah et la prière. Allez-vous donc y mettre fin? »
Ces versets sont venus interdire la consommation du vin,, car au temps de Mahomet, certains de ses compagnons priaient même en étant ivres morts.
Et pourtant, le vin est célébré dans le coran, sourate 16 verset 67: »Des fruits des palmiers et des vignes, vous retirez une boisson enivrante et un aliment excellent. Il y a vraiment là un signe pour les gens qui raisonnent. »
Aux lecteurs de RL d’apprécier ou non ce dernier verset.
Depuis son apparition, l’islam a instauré des règles strictes pour terroriser les sans-grades mais les puissanst ne furent jamais inquiétés par ces interdictions. Le vin fut et reste omniprésent dans leurs palais, à l’abri des regards de la foule islamique ( ghachi) qui s’enflamme dès qu’elle aperçoit un adepte de Bacchus et qui crie au Diable dès qu’elle rencontre une femme qui n’est pas nikabisée.
Selon la loi coranique, la consommation du vin est punie par quatre-vingts coups de fouet mais nulle autre littérature ne peut se vanter d’avoir une riche collection de poèmes bachiques ( khamriya) comme la littérature arabe.
A titre d’exemple, un certain Abu Mihjan, au début de l’islam, fut emprisonné et puis exilé par le deuxième calife Omar, écrivit:
« Mon ami, donne-moi à boire du vin, bien que je sache ce que Dieu a révélé au sujet de cette boisson. Donne-moi du vin pur pour rendre mon péché plus grave, car ce n’est que quand il est pur que le péché est sûr.
Bien que le vin soit devenu rare, que nous en ayons été privés et que l’islam nous ait sevrés sous la menace du châtiment, malgré tout je bois à grands traits. Je le bois pur et de temps à autre je deviens gai. Alors je le bois mélangé à de l’eau. A mes côtés chante une jeune fille mutine. Quelques fois, elle chante à voix haute, quelques fois doucement, gazouillant comme les oiseaux du jardin. »
Abu Mahjan ne pouvait pas supporter l’idée dêtre privé de vin après sa mort, il composa alors ces vers:
« Quand je serai mort, enterrez-moi près d’une vigne, que mes os soient nourris de sa sève.
Ne n’enterrez pas en plaine parce que je crains de ne pouvoir profiter du vin quand je serai mort. »
Mais le plus célèbre des poètes musulmans qui passait outre les interdits de l’islam, fut sans aucun doute Abu Nouwas ( né aux environs de 747 et mort en 815 de l’ère chrétienne d’un père arabe et d’une mère perse.) Dans de nombreux épisodes des ‘Mille et une nuits’, il apparait en compagnie d’Hurun Al Rashid, le célébre calife abasside de Bagdad ( 766-809)
Il composa des poèmes sur le vin, sur l’amour, sur l’homosexualié et sur la mort… Il écrivit au sujet du vin:
 » Ho! Une coupe est remplie à ras bord, et que ce soit du vin. Jamais je ne boirai dans l’ombre si je peux boire en plein jour. Pauvre et maudit suis-je sobre, mais riche suis-je chaque fois que, complètement, je titube.
Parle, ne déguise pas ce nom chéri, que diable: il n’y a rien de bon dans un plaisir qu’on dissimule.
Guéris-moi avec ce doux élixir, ce vin qui inonde ma gorge. »
Je ne voudrai pas aussi oublier Omar Khayam ( mathématicien-philosophe perse 1048-1131), un grand poète qui avait glorifié le vin par ses écrits.
La poésie arabe fut et demeure encore un rempart contre les excès de l’islam.
En Tunisie, la société est prise en tenaille entre un gouvernement D’An Nahda d’orientation islamique et les agissements de ses sous-traitants que sont les salafistes, sans oublier le silence de l’Occident qui avait chaudement applaudi au fameux printemps arabe. Mais que reste-t-il de l’espoir suscité par cet événement? Rien, à part la peur du lendemain et la haine…
Les politiciens en Occident, notamment en France devront suivre de près ce qui se déroule actuellement en Tunisie. Un système théocratique solidement ancré dans ce pays pourra influencer les islamistes qui se trouvent dans les banlieues françaises pour radicaliser davantage certains français musulmans. Il ne faut pas oublier que plus de 40% des franco-tunisiens ont voté en faveur du parti An Nahda.
Quand on voit ce que le printemps arabe a créé comme désordre dans les contrées sous domination de l’islam, on est droit de se poser de sérieuses questions.
De la Libye, en passant par la Syrie, la situation politique et surtout sociétale est en train de virer au cauchemar…
En Libye, c’est le tribalisme qui est en marche, et en plus, ce pays a exporté sa déstabilisation au Mali voisin, qui est de facto divisé en deux entités. Au nord, la création de l’état islamique de l’Azawad vient d’être décidée par le MNLA ( Touaregs laïcs) et par Ansar Eddine ( Touaregs salafistes) avec l’appui de l’Aqmi, et à Bamako; c’est la confusion totale.
En Egypte, les frères musulmans sont en passe d’obtenir par la voie des urnes tous les leviers de commande de l’état pour instaurer la charia.
Au Yémen, c’est la partition qui se profile avec la présence de la Qaïda qui attend fébrilement pour mettre ce pays sous sa coupe.
En Syrie, les sunnites aidés par les islamistes sont en rébellion armée contre le régime minoritaire et autoritaire Alaouite ( chiite) de Bachar Assad. N’en déplaise aux commentateurs et aux géo-stratèges, la Syrie est plongée dans une guerre civile opposant les sunnites aux chiites pour régler des contentieux vieux de plus de 14 siècles.
Ou est passé le printemps arabe? Qui peut prétendre encore que la charia peut apporter la paix et le bonheur? Et les marchands de l’islamisme, vont-ils se rendre compte de leur hérésie, un jour?
Hamdane Ammar