mardi 19 avril 2011

L'AUTONOMIE EST LE SEUL SALUT DE LA KABYLIE (Arezqi At Ḥemmuc).

Mass Areẓqi At Ḥemmuc, aneɣlaf n Wassaɣen igreɣlanen, ad yili d inevgi n Mohand Kacioui di tedwilt J-7, I neẓra mazal ad nẓer, n wass n 25 meɣres 2011 ɣef 21:, di tiliẓri Berbère-Télévision.

Le rapporteur onusien épingle le gouvernement algérien

Droit à la liberté d’opinion et d’expression et libertés publiques
Le rapporteur spécial onusien sur le droit à la liberté d’opinion et d’expression a épinglé dimanche 17 avril, en termes qui ne souffrent d’aucune équivoque, le gouvernement algérien, coupable à ses yeux d’entraver l’exercice des libertés par le maintien d’une certaine législation. « La réconciliation ne peut jamais être réalisée en imposant le silence », a affirmé Frank La Rue, lors d’une conférence de presse animée au siège du PNUD à Alger à l’issue d’une mission d’une semaine sur invitation du gouvernement algérien.
18/04/2011 - 14:00 mis a jour le 18/04/2011 - 01:28 par Amar Maksen
    
M. Frank La Rue faisait notamment allusion à l’article 46 de l’ordonnance portant mise en application de la charte et qui impose une véritable chape de plomb aux journalistes et aux historiens. L’article en question, en effet, menace d’une peine de cinq ans de prison ou d’une forte amende « toute personne, en Algérie ou à l’étranger utilisant les blessures de la tragédie nationale pour porter atteinte aux institutions de la République algérienne, fragiliser l’État, nuire à l’honorabilité de tous ses agents ou ternir l’image de l’Algérie sur le plan international ». « La paix est basée sur le droit à la vérité et le droit de l’accès à la justice pour les victimes », a indiqué le rapporteur onusien. En dépit des revendications de certains partis d’opposition et des réclamations des familles des disparus, le sort de certaines personnes disparues durant la décennie noire reste à ce jour inconnu.
Chargée d’enquêter, la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’homme (CNCPPDH), organisme officiel dirigé par Farouk Ksentini, a conclu que certaines disparitions ont été le fait « d’agents de l’Etat ». Mais elle s’est refusé à incriminer les institutions. Et pour clore le dossier, elle a proposé des indemnités aux familles. Mais certaines familles ont opposé une fin de non recevoir à ce qu’elles considèrent comme une tentative d’enterrer le dossier et continuent à ce jour de manifester à Alger pour réclamer la vérité et la justice.
M. Frank La Rue qui a eu à assister à un rassemblement - interdit - des familles de disparus, tout comme à la répression de la marche des étudiants, a exhorté le gouvernement « à ne plus faire usage de la force contre les manifestations pacifiques ». « Et pour les cas des familles de disparus, elles doivent avoir le droit de s’exprimer en public », a-t-il dit. « J’ai pu observer une marche des étudiants qui a été violemment dispersée par les forces de l’ordre », a-t-il encore indiqué. S’il qualifie de « signe positif » la levée de l’Etat d’urgence décidée en février dernier, il considère cependant que « le cadre légal existant est toujours restrictif (et) viole le droit à la liberté d’opinion et d’expression ». « Il est important que la liberté de manifester pacifiquement soit complémentaire avec la liberté d’opinion et d’expression qui doit être garantie par l’Etat », a-t-il souligné.
Concernant la télévision publique qui reste sous le monopole de l’Etat, l’envoyé onusien estime qu’ « elle ne doit pas être utilisée à des fins politiques par le pouvoir ». « C’est pour cela que j’ai proposé la création d’une instance indépendante chargée de réglementer le travail des médias audio-visuels », a-t-il affirmé.
Concernant l’agence nationale d’édition et de publicité (ANEP), organisme qui gère la publicité étatique, elle ne doit pas, selon Frank La Rue , privilégier les journaux qui ont des positions favorables au gouvernement. Une pratique au demeurant assez courante et qui a permis de maintenir sous perfusion de nombreux titres de la presse.
Quant à la dépénalisation du délit de presse, dont il a salué l’annonce, il a rappelé que les peines contenues dans le code pénal font office « d’intimidation à l’égard des journalistes qui les pousse à l’auto-censure ». M Frank La Rue, qui va présenter son rapport en 2012 à l’ONU, s’est félicité enfin de ce qu’il soit invité et d’avoir travaillé librement.

Rendez-vous le 20 Avril devant l’ambassade de l’Algérie à Paris

Succès du rassemblement en hommage aux victimes du printemps noir
Le parvis des droits de l’Homme, au Trocadéro (Paris), a été envahi, hier en fin d’après-midi, par plus de 200 personnes, venues rendre hommage aux martyrs kabyles de 2001 et exiger un référendum d’autodétermination du peuple kabyle.
19/04/2011 - 00:07 mis a jour le 19/04/2011 - 00:07 par Muyyud
    
La fédération du MAK France, initiatrice de l’évènement, a, pour l’occasion, exposé des photos des évènements du printemps noir de 2001, celles des différentes marches du MAK des dernières années ainsi que le mémorandum adressé aux instances algériennes et internationales pour la demande officielle d’un statut d’autonomie régionale pour la Kabylie. Des chansons kabyle engagées ont été diffusées pendant tout le rassemblement. Des dizaines de pancartes, portant l’identité de martyrs du printemps noir, ont été distribuées aux présents ainsi que des drapeaux kabyles. Ce rassemblement compact aux couleurs de la Kabylie a attiré la curiosité de dizaines de touristes, qui se sont approchées pour en savoir davantage sur la cause kabyle.
Vers 19h30, une prise de parole a été effectuée. Après avoir souhaité la bienvenue aux présents, Abdennour Aouchiche, le nouveau président du MAK France, a souligné que « ce rassemblement était un devoir et qu’on n’est pas prêts de pardonner même pas une goutte du sang versé par pas moins de 127 martyrs et plus de 5000 blessés en 2001. ». Il s’est félicité aussi de l’avancement du combat des militants de la cause kabyle depuis 2001, en rappelant que cela fait 10 ans que le MAK existe et bientôt un an que le Gouvernement Provisoire Kabyle, Anavad  , a été mis sur pieds. Le secrétaire général de la fédération du MAK France, Ahviv Mekdam, a, quant à lui, assuré que la meilleure façon de sanctionner le pouvoir algérien pour le génocide qu’il a perpétré contre le peuple kabyle dans une indifférence générale est « d’exiger un referendum d’autodétermination du peuple kabyle ».
Makhlouf Idri, porte parole du Gouvernement Provisoire Kabyle, a, quant à lui, remercié, au nom de l’Anavad et de son président, Ferhat Mehenni, le MAK France d’avoir organisé cette manifestation, avant de parler de la symbolique du 20 Avril « qui était longtemps un rendez-vous de culture et d’échange et qui est depuis 2001 synonyme d’une blessure très profonde », a t-il soutenu, avant d’enchainer en annonçant à l’assistance que « la requête déposée par le Gouvernement Provisoire Kabyle auprès du Tribunal Pénal International a été acceptée par le procureur » avant d’assurer que dans un avenir proche « on va faire juger les assassins d’au moins 128 kabyles ».
Le porte-parole de l’Anavad est ensuite revenu sur la récente sortie médiatique du président algérien Bouteflika, où ce dernier « a essayé de garder un semblant d’autorité et de pouvoir », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que « c’est une démonstration de plus qu’il n’y a pas d’autre voie que celle d’une Kabylie autonome ».
Avant de clore la prise de parole, un blessé du printemps noir a été invité à dire un mot, 10 après qu’il a été touché par une balle au visage tirée par un gendarme algérien. Ce jeune kabyle, qui ne devait pas avoir encore 20ans, au moment des faits, a regretté que « le pouvoir algérien ne cesse de faire subir de l’injustice à la Kabylie » et a déclaré que « La Kabylie a besoin d’avoir un pouvoir entre ses mains afin que ce qui s’est passé avec nous ne se répète pas avec d’autres Kabyles, dans l’avenir ».
Les présents se sont succédés pour allumer des bougies sous les portraits des victimes du printemps noir avant de se disperser dans le calme.
Massinissa Guermah a été tué dans la nuit du 17 au 18 Avril 2001. 10 ans plus tard les militants de la cause kabyle sont plus que jamais décidés à porter haut et fort la voix des 128 martyrs de la Kabylie. L’Anavad a déposé une plainte au Tribunal Pénal International contre le pouvoir algérien. Le président Ferhat Mehenni est actuellement aux Etats Unis pour appuyer la demande d’un référendum pour l’autodétermination du peuple kabyle et sera reçu le 20 Avril par le secrétaire général de l’ONU. A la même date, le MAK a appelé à une marche historique dans les 3 grandes villes de la Kabylie pour exiger un référendum d’autodétermination du peuple kabyle. La fédération du MAK France donne rendez-vous à la diaspora kabyle en France devant l’ambassade de l’Algérie à paris, à 17h, et l’invite à venir en famille afin d’apporter son soutien aux marcheurs en Kabylie.