jeudi 27 février 2014

Publiée le 23 févr. 2014 Matoub Lounès Lounes

Publiée le 23 févr. 2014
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JOURNÉES COMMÉMORATIVES INITIÉES PAR L’ASSOCIATION TALWIT

JOURNÉES COMMÉMORATIVES INITIÉES PAR L’ASSOCIATION TALWIT

Mammeri, le père de la renaissance identitaire

Par : Kouceila Tighilt
L’association culturelle Talwit d’Ath Yenni, en collaboration avec l’Assemblée populaire communale et la direction de la culture de Tizi Ouzou, commémore, depuis hier et jusqu’au 1er mars, le 25e anniversaire de la disparition de l’écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri. Hier, une délégation d’Ath Yenni s’est rendue dans la wilaya de Aïn Defla pour un recueillement et un dépôt de gerbe de fleurs et d’une plaque commémorative sur le lieu sa mort, un accident de la circulation survenu un certain 26 février 1987. Mouloud Mammeri est considéré comme le père de la renaissance identitaire berbère.
Ces journées commémoratives sont placées sous le thème “Mouloud Mammeri ou la résurgence de la dimension amazighe dans la définition de l’identité algérienne”. L’ouverture officielle des activités est prévue aujourd’hui à l’espace des activités culturelles d’Ath Yenni. Au programme, une exposition murale retraçant la vie, le parcours et l’œuvre de de Mouloud Mammeri, ainsi qu’une représentation qui sera dispensée par la troupe Ahellil de Timimoun. Durant l’après midi, il est programmé une projection du film la Colline oubliée de Abderrahmane Bouguermouh, adapté de son roman éponyme. Cette projection sera suivie d’une représentation théâtrale et d’une veillée culturelle avec la troupe Ahellil et les Khwan n’Ath Yenni. Demain, les organisateurs ont programmé un gala artiste avec le chanteur Zayen, et ce, en plus des expositions qui resteront ouvertes durant toute la journée. Suivant le programme, un recueillement et un dépôt d’une gerbe de fleurs auront lieu, après demain, sur la tombe de Mouloud Mammeri à son village Taourirt Mimoune, à Ath Yenni.
Il est également programmé une table ronde, qui sera transmise en direct sur les ondes de la radio locale, et une représentation théâtrale avec la troupe Debza. Samedi prochain, dernier jour des activités, l’association Talwit prévoit une conférence et des témoignages, avec Ali Sayad, Saïd Khellil, Rachid Oulesbir et Arezki Grayen. Le gala de clôture sera animé par le chanteur Zedek Mouloud.
Enfin, rappelons que Mouloud Mammeri est décédé le 26 février 1987 sur la route de Aïn Defla. Il revenait d’un colloque à Oujda au Maroc portant sur l’amazighité.

K.T

Le grand frère absent

Le grand frère absent

Vigile du Sol et du Sang
Ce jeudi 24 janvier est marqué par la présence de l'immortel Lounès Matoub, le jour d'anniversaire de sa naissance (24 janvier 1956). C'est un jour de rappel et de mémoire dans ces temps de confusion, de lutte et d'ambition qui marquent l'évolution des peuples amazighs de part le monde.
Le 25 juin 1998, en milieu de journée, le plus éclairé esprit amazigh tomba sous des balles assassines. Le génie kabyle est mort ; alors le vent du désespoir s’empara de la jeunesse, des ainés, des hommes et des femmes et de tous les « hommes civilisés » de part le monde, pour reprendre ainsi les mots du Président français de l’époque M. Jacques Chirac.  Le deuil ne se fera jamais et l’éternelle blessure est toujours là, d’une ampleur semblable uniquement à l’exécution d’un autre génie amazigh : l’éternel YUGURTEN,  à Rome.
Ce jour-là fut aussi un tournant dans la pensée kabyle profonde. Inconsciemment la jeunesse sombra dans un désespoir fatal, une résignation sans précédent. Paradoxalement il y eu aussi une prise de conscience inédite mais terriblement intériorisée !
Ce repli sur soi-même, surtout de la part de la jeunesse, est dû en toute simplicité à un sentiment d’abandon par le Grand frère. Car l’homme des montagnes a l’esprit de Jugurtha en lui, il était et il est toujours celui qui représente le passé, le présent et l’avenir.
Des années après, malgré la tentative de révolte de 2001, la jeunesse kabyle ne s’est pas résignée  à faire son deuil. Un deuil qui devrait, nécessairement, passer par une refonte de l’esprit et de la condition kabyles. Une révolution qui se produira par une rupture avec un passé récent confisqué, défiguré et banalisé, des fois par ses propres artisans ! Ce refus de la dure réalité produira, par ailleurs, un gèle de la revendication amazighe et bien sûr kabyle en premier lieu.

 Lounès Matoub, l’éternel jeune rebelle de la montagne, a cette particularité d’être intemporel ! Le mythe se confond avec l’homme et l’homme s’est avéré encore plus grand que son mythe !  Le deuil ne peut se faire que par une prise de position radicale et entièrement nouvelle, car son initiateur, son inventeur est un homme nouveau. Cet homme, souvent seul et solitaire, à la recherche d’un monde nouveau ; celui d’un futur Kabyle-Amazigh.
Le repli sur soi, par vengeance et désespoir, ce n’est qu’un aveu de désarroi et d’impuissance à assumer un héritage de sang, celui du Grand frère. Et à défaut d’affronter, de combattre et surtout d’assumer notre rôle de continuateurs, nous la jeunesse kabyle, nous cherchons en nous des réponses qui se trouvent sur les bouts des lèvres ! Le défi est énorme et la tâche est à la hauteur de l’aura internationale de l’homme voyageur. Partout il le dira : Kabyle de partout, kabyle de toujours. La revalorisation de soi passera obligatoirement par la naissance d’une entité kabyle et au-delà amazighe. En clair se battre pour le premier Etat moderne amazigh, c’est-à-dire un Etat kabyle.
Sans assumer cette tâche légitimement héritée par le peuple kabyle (déjà en 1998 Lounès Matoub était l’un des premiers à utiliser cette notion, voir la dédicace sur la jaquette de son ultime album « Lettre ouverte aux … »). La frustration demeurera, et par la même occasion l’inaction et la passivité caractériseront la revendication amazighe et kabyle spécialement.


Donc, cette révolution, « impatiemment attendue », elle est là dans chaque Kabyle. Et c’est là qu’il faudrait le dire clairement, c’est à l’élite kabyle et amazighe en général qu’incombe la responsabilité de faire sauter les verrous de la réticence et provoquer le vent libérateur.
Il faudrait faire preuve d’audace et de loyauté envers les idéaux de liberté et de justice en retrouvant les qualités propres aux Amazighs, encrés dans la société kabyle, loin des dérives de l’exclusion et de la diversion. Il faudrait invoquer le retour des valeurs ancestrales  avec une clairvoyance sans vices ni lâcheté.
On devrait, d’un coup se mettre au travail afin de procéder au nettoyage de la société kabyle qui souffre de débauche et de fléaux sociaux de tous bords. Lesquels, que le Visionnaire n’a cessé de dénoncer dans l’ensemble de son œuvre-testament. Le vrai défi est de faire de la Kabylie une terre de liberté et de probité ; une Kabylie propre au sens propre et au figuré.
C’est pour toutes ces raisons que la jeunesse kabyle est interpellée avec insistance dans ce combat contre soi afin de se débarrasser de tout ce qui est sale et vilain. C’est pour cela aussi que le poète fait encore écho à la grandeur de la patrie de l’immense Massinissa, de l’innocente et belle kahina, et de ce brave  prince nommé affectueusement Aksil.
La mise en garde a été lancée par le Vigile du sol et du sang, Avec l’aide de Dieu, il nous guidera dans les sentiers perdus vers des chemins libérés. L’homme au grand cœur a semé l’espoir dans tous les coins et recoins de Tamazgha, et l’Ange aura  raison des ténèbres.

Finalement le Grand frère est partout, dans chacun de nous, nous guidera vers la victoire finale. Il est là comme porte-étendard, le premier à monter au front, le premier à reparaître lorsqu’il le faut ! Le peuple est là, l’élite est là et l’heure de la délivrance ne tardera pas.
Aujourd’hui encore on compte sur l’homme-providence, intemporel et éternel pour nous guider dans la pénombre de la Liberté.
                                                                                                   
AMASSAN

Recceuillement populaire devant la tombe de Katia BenGana le 28 février à El Kseur

Recceuillement populaire devant la tombe de Katia BenGana le 28 février à El Kseur

27/02/2014 - 08:09


EL KSEUR (SIWEL) - Sur initiative citoyenne, un recueillement populaire sera organisé devant la tombe de l’héroïne Katia BenGana et ce en présence de sa famille. 

Les organisateurs insistent sur la nécessité de se munir uniquement de drapeaux amazighs pour honorer la mémoire de cette héroïne de 17 ans. 

Cet hommage à cette jeune lycéenne kabyle qui symbolise la résistance contre la barbarie, l’intolérance, l'islamisme et son terrorisme aura lieu le 28 février à El Kseur à partir de 11h. 


Recceuillement populaire devant la tombe de Katia BenGana le 28 février à El Kseur

Recceuillement populaire devant la tombe de Katia BenGana le 28 février à El Kseur