mardi 27 novembre 2012

Meeting du MAK à Illulen Umalu : « L’écologie est une notion étrangère à l’Etat voyou incarné par Bouteflika »


Meeting du MAK à Illulen Umalu : « L’écologie est une notion étrangère à l’Etat voyou incarné par Bouteflika »

27/11/2012 - 14:04

ILLULEN UMALU (SIWEL) — Le MAK a choisi la commune d'Illulen Umalu, pour animer son dernier meeting anti-vote en prévision des consultations électorales du 29 novembre.
En effet, hier, à 16h, devant une foule nombreuse, plusieurs animateurs du MAK se sont succédés sur la tribune pour développer les raisons du rejet des élections locales qu’organise le pouvoir algérien.


M. Bouaziz Ait Chebib lors d'un meeting en Kabylie. PH/SIWEL
M. Bouaziz Ait Chebib lors d'un meeting en Kabylie. PH/SIWEL
Le premier à intervenir, était Massinissa Saidani de la coordination locale. Il a condamné la répression qu’a subie le village de Boubhir. « L’arrestation de 4 jeunes villageois démontre encore une fois la haine du kabyle qui anime le régime raciste d’Alger. La coordination locale du MAK apporte son soutien aux habitants de Bouhir qui n’ont commis aucun crime sauf celui de défendre leur environnement. L’écologie est une notion étrangère à l’Etat voyou incarné par Bouteflika », a-t-il déclaré.

Lui succédant, Mahmoud Chebri, secrétaire national à l’organique qui a rappelé que « personne ne peut utiliser le nom de Ferhat Mehenni pour gagner des voix dans sa commune natale. Les candidats qui ont salué le combat et le parcours du président du GPK, auraient dû rejeter cette mascarade électorale au lieu d’apporter leur soutien au pouvoir assassin ». Il a conclu son intervention en faisant rappeler à l’assistance la médiocrité des candidats en lice. « Une autre preuve que ces élections sont sans importances et le peuple kabyle les rejettera comme les précédentes ».


Hsen Graichi, membre du conseil universitaire de Tizi Ouzou, a démontré aux présents, lors de son allocution, que même ces partis qui participent ne croient pas la crédibilité de ce scrutin ni à son opportunité. « Dans leur programmes respectifs, le RCD et le FFS affirment que le nouveau code communal est un code anti-démocratique portant gravement atteinte à la paix civile et à la bonne gouvernance en encourageant le clientélisme et la corruption ». Pour étayer ses propos, il a même procédé à la lecture de certains passages des programmes de ces deux partis à l’APW.


« Le RCD parle d’anti-kabylisme sans aller jusqu’au bout de sa logique pour assumer la solution adéquate : l’autonomie de la Kabylie », a-t-il fait remarquer.

Revenant aux affrontements entre force de répression et citoyens de Boubhir qu’il a condamné, il a rappelé que l’Etat algérien n’a aucune notion de l’environnement qu’il détruit avec des projets comme le CET portant atteinte à la santé publique. Il a salué la conscience écologique des citoyens de ce villages qui « sont en avance par rapport aux responsables des collectivités locales qui n’ont rien fait pour arrêter ce type de projet ni défendre leurs électeurs contre la répression étatique. »

Pour Hsen Graichi, une élection politique, quelle que soit sa dimension, nationale ou locale, doit faire émerger les compétences et non la médiocrité comme nous le constatons pour la énième fois. Il a insisté que le fait que ces élections n’ont rien changé depuis 1990. Que chaque kabyle s’occupe de ses affaires courantes le 29 novembre au lieu de perdre son temps dans un bureau de vote. La seule élection valable et crédible que réclame le peuple kabyle, c’est le référendum d’autodétermination.


Intervenant en dernier, le président du MAK, Bouaziz Ait chebib, a entamé son discours par un rappel de la position de principe du MAK : « rejet de toute élections organisée par le pouvoir assassin jusqu’à l'émancipation du peuple kabyle. »

Il rappelle à l'assistance que Bouteflika peut être le président du monde entier sauf du peuple kabyle. Il déclare dans le même ordre d'idée que « le peuple kabyle ne peut prendre part à des élections organisées par ses bourreaux. Participer ; c'est donner du crédit aux insultes proférées par Ould Kablia à l'encontre de la Kabylie. Voter c'est offrir une légitimité à Bouteflika après avoir rejeté les élections de 2009. Ne pas voter le 29 novembre est un devoir patriotique pour arracher la Kabylie aux griffes du pourvoir assassin ».

Après un rappel de valeurs séculaires de la Kabylie pour condamner les dérapages et les luttes tribales suscités par la campagne électorale, le président du MAK a répondu à ALi Laskri :

« L’appel de celui-ci au pouvoir assassin d’endiguer le MAK n’engage que sa personne dès lors que nous entretenons des rapports fraternels avec la base du FFS. Il est honteux pour un parti d’opposition de demander au pouvoir qu’il est censé combattre d’anéantir le MAK dont le seul tort est de vouloir libérer le peuple kabyle du joug arabo-islamiste ». Il a ajouté qu « il y a des moudjahidine du 19 mars, comme il y a des démocrate de 1989 à l’image de Ali Laskri qui était un membre actif de l’UNJA dans les années 80 pendant que Ferhat Mehenni a été arrêté plus de 12 fois » par le pouvoir qu’il appelle au « secours » devant les avancées enregistrées par le MAK sur le terrain.

Revenant à la participation des partis kabyles, le président du MAK relève « le kabylisme conjoncturel » qui précède les élections. Il ajoute, dans ce sens, que « malgré les multiples déclarations de « dimension nationale », les participations de nos partis kabyles « nationaux » ne leur a jamais rien rapporté comme voix au niveau national. La seule chose récoltée de ces participation est l'apparition du FLN en Kabylie qui, comble de l'hypocrisie, parle d’une « Kabylie prospère». Ouyahia redécouvre « sa langue maternelle à Tizi-Ouzou » dans un discours à la carte pour se faire une virginité. Taqvaylit deg-wul macci deg-yiles kan. Aucun kabyle digne de ce nom n’accordera du crédit à ce larbin du système dont le nom est banni à jamais par le peuple kabyle. Nous appelons nos frères du RCD et du FFS à assumer leur kabylité de façon sincère pour édifier ensemble une Kabylie libre, démocratique et laïque ».


Abordant le sujet de l’officialisation de tamazight brandit par certains partis à l’occasion de ses élections après l’avoir mises au calendres grecs, le président du MAK a répliqué : « Notre langue n’a pas besoin d’une pseudo-officialisation sous le régime colonial d’Alger. Elle réclame son droit d’avoir son propre Etat pour la protéger, la promouvoir et la développer ».

Pour justifier le rejet des élections prônées par le MAK, Bouaziz Ait Chebib, a rappelé tous les articles du code communal qui semblent être ignorés par le candidats en lice, prouvant à quel point les élus ne sont que des sous-fonctionnaires des wali selon l’expression du RCD, et les communes de simples poste avancés du système selon l’expression du FFS . « Je me demande comment ces partis ont osé participer après avoir condamné de cette manière le nouveau code communal » a-t-il ajouté.

A ceux qui se rappellent de la nécessité de lutter pour changer ce code communal, le président du MAK dira « il fallait lutter pour ça avant les élections. En participant vous vous soumettez à ce code pénal bis pour les élus » et vous renforcez l’administration coloniale du pouvoir d’Alger. Ce n’est pas en étant présent dans 5% des APC et deux APW que les partis kabyles puissent changer quoi que ce soit », a estimé, par ailleurs, le résident du MAK.

Pou appuyer son argumentaire, le président du MAK affirme que si les partis politiques pensent réellement pouvoir changer les choses à travers ces élections et la gestion des collectivités locales, pourquoi leur hauts responsable ne se sont pas présentés comme ce fut le cas en France à l’image de Chirac, Sarko, Manuel Vals … et tant d’autres ministres qui sont passés par les mairies ?

Le président du MAK a insisté sur le fait que le FLN, le RND et leurs supplétifs islamistes n’ont rien à avoir avec la Kabylie. Ils lui sont étrangers et ne sont que des machines électorales au service du régime racistes d’Alger » avant de lancer un appel fraternel en direction du RCD et du FFS qui restent des partis kabyles malgré eux. « Nous les invitons à placer l’intérêt de la Kabylie qui les a enfanté au dessus des ambitions électoralistes et œuvrer avec nous dans le sens de la libération du peuple kabyle », a-t-il lancé.


Avant de clôturer le chapitre des élections, le président du MAK a rappelé que l’enjeu de ces élections n’est pas dans les résultats qui sont déjà décidé par le DRS mais dans le taux de participation. « D’ailleurs, même le président du conseil constitutionnel, Belaiz, a appelé les algériens à participer massivement comme meilleure moyen pour contrecarrer l’agression israélienne sur Ghaza. C’est comme si, pour un bulletin de vote mis dans la boite, il y a un soldat israélien tué. Le ridicule ne tue pas ».


A la fin du meeting, le président du MAK a rappelé le soutien du peuple kabyle à l’Azawad et condamné l’attitude de la communauté internationale tout en appelant à un rassemblement à Tizi Ouzou le jour de la visite du président français.

Le président du MAK a conclu : « La Kabylie paye sa résistance au totalitarisme du régime raciste d’Alger mais elle n’abdiquera jamais. Il finira son intervention sous les applaudissements de l’assistance.

aai

SIWEL 271404 NOV12

Haroun Mohamed Le grand militant et défenseur de tamazight et de toutes les causes justes


Haroun Mohamed
Haroun Mohamed était un fervent militant de la langue et de la culture amazighes. C’était un démocrate et un défenseur des droits de l’Homme. Militant de l’Académie Berbère à Paris, il fut sans aucun doute le berbériste le plus acharné, il ne parlait que du combat que les Kabyles devaient mener contre ceux qui ont détourné l’Algérie de sa véritable identité. A l’université il créa un cadre de lutte, auquel il donna le nom de : « Organisation des Forces Berbères (OFB) ».
27/11/2012 - 00:20 mis a jour le 27/11/2012 - 00:18 par Yahia Yanes
Né en 1949 à Tifrit, village situé près d’Akbou dans la vallée de la Soummam. Il fut jugé et condamné à mort en 1976 pour son militantisme avec d’autres camarades comme Cherradi Hocine, Medjber Smail, Nekkar Ahmed, Mohand Ousmaïl, Lounes Kaci, Bahbouh Lahcene, Hamadouche Ali, Achab Ramdane, Cherifi Ahcene et son frère Ali. Les années passées à Lambèse ont été les plus atroces. En 1976, sa mère, qui était partie pour lui rendre visite en prison mourut en cours de route victime d’un accident d’automobile. Gracié le 5 juillet 1987, il reprit son combat en joignant le Mouvement Culturel Berbère.
Celui qui s’est sacrifié pour la reconnaissance de son identité et pour une Algérie démocratique, s’est éteint le 22 mai 1996 suite à tous les sévices subis dans les geôles du régime. Haroun Mohamed était un militant de la cause berbère qui voua sa vie et son combat au triomphe des libertés démocratiques. Son nom est inscrit à jamais au Panthéon de l’histoire de notre pays.
L’Amazighité ne peut être dissociée de l’Afrique du Nord, elle en est l’essence, l’âme. Le peuple Amazigh riche de sa langue, de son patrimoine culturel et social a résisté à toutes les invasions que son pays Thamazgha a subies. Des Phéniciens aux romains en passant par les vandales, les Arabes les Turcs et les Français, aucun envahisseur n’a réussi à annihiler l’identité ni la personnalité berbères.
Sa langue, ses coutumes et ses traditions sont toujours là, plus fortes que jamais. N’en déplaise aux adeptes de l’Islamo-arabisme le peuple Amazigh avec ses différentes dynasties a contribué au rayonnement de l’Islam bien plus que tout les autres peuples.
Notre identité véhicule les valeurs culturelles et civilisationnelles de toute l’Afrique du nord. Notre identité Amazighe est notre vie. Ignorer les origines Amazighs de l’Algérie c’est faire fi de toute l’histoire de l’Afrique et, tant que notre identité, notre culture et notre langue n’auront pas trouvé leur place originelle dans ce pays, il n’y aura pas de stabilité. Le déni d’identité dont souffre tout un peuple ne favorisera jamais l’essor aussi bien politique qu’économique et social de l’Algérie.
Yahia Yanes pour Tamurt.info
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* Harun Muḥamed.
Mmi-s n udrar.
A mmi-s n udrar n nnif
Tewwiḍ-t d aγilif
Idda yid-k s aẓekka
Idles ḥerzen lejdud-ik
Γef tsebbleḍ tudert-ik
Tebγiḍ ad yidir lebda
Tsemḥed di tlelli-k
Wala di temẓi-k
Lḥeq ulansi d-ikka
Annaγ a zzman bu tiddas
Tεeddaḍ tilas
S kra n win ilhan ikfa
Tefkiḍ lγerḍ i ya tsuqas
Rẓan aγilas
Izirdiwen ṛwan taḍṣa
Ahat a d-tezzi yibwas
Tagnitt a ten-tḥaz
Ad asen-thud tafekka.