Sid-Ahmed Ghozali : « Si le FFS participe aux élections, c’est qu’il a décidé de rentrer dans la combine du pouvoir » (vidéo)
« En
ce qui concerne le FFS, je ne suis évidemment pas son porte-parole » a
lancé d’emblée Sid-Ahmed Ghozali quand nous lui avons posé la question
sur la position pas encore tranchée du FFS concernant sa participation
ou non aux prochaines législatives. Cela ne l’a pas empêché de
développer toute une critique, alternant compliments et reproches, du
parti d’Aït Ahmed dont il reconnaît le rôle de longue date et persistant
dans l’opposition : « On ne peut pas dire qu’il est jeune (FFS, ndrl)
ou qu’il n’est pas sincère dans l’opposition… »
Ghozali estime qu’il existe « un
problème de cohérence » chez le FFS, qu’il explique par la participation
de celui-ci à ce qu’il nomme les « combines » du régime. L’ancien chef
du gouvernement s’appuie sur les déclarations d’Aït Ahmed sur la
chaîne LCI en 1997, période des élections législatives, où il dénonçait
le trucage des élections par les « services de sécurité » qui ont
réduit à 7% le score du FFS alors que le président avait promis 20%
des sièges au parti. « C’est une situation Kafkaenne » juge Ghozali,
parce qu’ « un politicien chevronné, un leader historique se fait
rouler dans la farine ». Et de conclure : « Aït Ahmed a tenu la promesse
du président en participant à ces élections »
«S’il veut jouer un rôle national, le FFS doit sortir du ghetto kabyle »
Pour Ghozali « le FFS est un des
réservoirs les plus riches en ressources humaines démocratiques » en
Algérie, « bien qu’il se soit réduit volontairement à une région ».
« S’il veut jouer un rôle national, le FFS doit sortir du ghetto kabyle »
juge-t-il.
Et de conclure, non sans reproche : « Si
le FFS croit que les prochaines élections seront libres, il se trompe. A
moins qu’il soit décidé à rentrer résolument dans une combine, comme en
1997… »
Ania K. Ould-Lamara
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