vendredi 4 mai 2012

Sid-Ahmed Ghozali : « Si le FFS participe aux élections, c’est qu’il a décidé de rentrer dans la combine du pouvoir » (vidéo)

 

Sid-Ahmed Ghozali : « Si le FFS participe aux élections, c’est qu’il a décidé de rentrer dans la combine du pouvoir » (vidéo)


« En ce qui concerne le FFS, je ne suis évidemment pas son porte-parole » a lancé d’emblée  Sid-Ahmed Ghozali quand nous lui avons posé la question sur la position pas encore  tranchée du FFS concernant sa participation ou non aux prochaines législatives.  Cela ne l’a pas empêché de développer toute une critique, alternant compliments et reproches, du parti d’Aït Ahmed dont il reconnaît le rôle de longue date et persistant dans l’opposition : « On ne peut pas dire qu’il est jeune (FFS, ndrl) ou qu’il n’est pas sincère dans l’opposition… »
Ghozali estime qu’il existe  « un problème de cohérence » chez le FFS, qu’il explique par la participation de celui-ci  à ce qu’il nomme les « combines » du régime. L’ancien chef du gouvernement  s’appuie sur les déclarations d’Aït Ahmed  sur la chaîne LCI en 1997, période des élections législatives, où il  dénonçait le trucage des élections par les « services de sécurité » qui ont réduit  à 7%  le score du FFS alors que le président  avait promis 20% des sièges au parti. « C’est une situation Kafkaenne » juge Ghozali, parce qu’ « un politicien chevronné, un leader historique  se fait rouler dans la farine ». Et de conclure : « Aït Ahmed a tenu la promesse du président en participant à ces élections »

«S’il veut jouer un rôle national, le FFS doit sortir du ghetto kabyle »
Pour Ghozali « le FFS est un des réservoirs les plus riches  en ressources humaines démocratiques » en Algérie, « bien qu’il se soit réduit volontairement à une région ».  « S’il veut jouer un rôle national, le FFS doit sortir du ghetto kabyle » juge-t-il.
Et de conclure, non sans reproche : « Si le FFS croit que les prochaines élections seront libres, il se trompe. A moins qu’il soit décidé à rentrer résolument dans une combine, comme en 1997… »
Ania K. Ould-Lamara

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