mercredi 4 mai 2011

La finale de la coupe d’Algérie renforce la conviction autonomiste

La finale de la coupe d’Algérie renforce la conviction autonomiste

Supporters de la JSKabylie - Crédit photo : Lies Mustapha
Supporters de la JSKabylie - Crédit photo : Lies Mustapha
La finale de la coupe d’Algérie qui a opposé la JSK à l’USMH est riche en leçons. Elle a entre autres, confirmé l’existence de plusieurs peuples en Algérie. D’un côté, nous avons les supporters algérois qui ont accueilli Bouteflika avec des youyous et de l’autre, les Kabyles qui n’ont pas cessé de le chahuter en scandant : pouvoir assassin.
03/05/2011 - 22:05 mis a jour le 03/05/2011 - 23:11 par Bouaziz Aït-Chebib

La presse algérienne, fidèle à sa servilité, a occulté cette vérité qui dérange le pouvoir arabo-islamique. Elle est allée jusqu’à la déformer en faisant état d’un accueil chaleureux des supporters kabyles à leur bourreau.
Les médias nous ont habitués à leur règle d’or : boycotter le MAK ou minimiser de l’importance de ses actions, dans le meilleur des cas. Cette fois-ci, ils ont brillé par leur silence devant les exactions dont ont été victimes les supporters kabyles coupables de vouloir brandir leur drapeau et assumer dignement et publiquement leur kabylité. Le DRS est allé jusqu’à arrêter des fans de la JSK soupçonnés d’appartenance au MAK et leur confisquer un poster géant de FERHAT MEHENNI, président du GPK, cet ennemi juré du régime anti-kabyle d’Alger.
HANACHI, ce kabyle de service, n’a même pas eu le sens de l’honneur pour dénoncer la répression qui a sévi contre les supporters de « son » club, à qui on a interdit d’affirmer leur fierté d’être kabyles comme si la JSK était une équipe arabe.
La formidable mobilisation populaire suscitée par le MAK à l’occasion du 20 avril, conjuguée à la plainte déposée par le GPK contre Bouteflika et ses maîtres, ainsi que le très pertinent travail diplomatique effectué par le Président Ferhat Mehenni pour l’internationalisation de la question kabyle, a fait trembler le pouvoir algérien qui a tout déployé pour que la JSK ne soit pas un fer de lance à la revendication autonomiste.
Les supporters kabyles victimes de leur sous-nombre ont fait l’objet d’agressions de la part des CNS et même des supporters harrachis. Ces actes ignobles dignes du moyen âge, visent à museler et à normaliser la Kabylie. Leur courage et leur ténacité à marquer cette finale d’une empreinte kabyle est à féliciter et ne fait qu’accroître la grandeur du peuple kabyle pour qui l’honneur et l’identité sont éternels et non négociables.
La JSK est dénaturée et vidée de son essence. Ce sigle fédérateur qui a toujours servi nos luttes est servi sur un plateau d’argent par Hanachi à Bouteflika. L’heure de vérité doit sonner au plus vite pour que Le peule kabyle se réapproprie son club fétiche.
Halte à la domestication de la JSK ! Personne n’est dupe. Nous sommes tous conscients des desseins diaboliques du pouvoir qui tente vainement à instrumentaliser la JSK à des fins d’arabisation. Elle appartient aux KABYLES, à tous les Kabyles et rien qu’aux Kabyles. C’est à la direction de ce club de s’adapter à la Kabylie et non l’inverse.
Ni le boycott médiatique, ni les complots infâmes du régime algérien, encore moins la trahison de Hanachi ne pourront tromper l’opinion nationale et internationale. Deux projets de société s’affrontent en Algérie : un projet émancipateur et libérateur incarné par la Kabylie, le MAK à sa tête, et un projet islamo-conservateur prôné par le pouvoir en place avec le soutien du reste des Algériens.
Cet état de fait, ne fait que renforcer la thèse autonomiste. Il est clair qu’on ne peut pas aspirer à une perspective nationale dans une Algérie où « le lieu de naissance » est suffisant pour être sanctionné politiquement.
Ce qui vient de se passer à l’occasion de la finale de la coupe d’Algérie, nous renseigne sur les raisons des échecs essuyés par la CNCD à drainer la population algéroise. La présence du RCD est interprétée comme étant celle de la Kabylie qui est la locomotive de cette initiative de « changement ». Un argument irréfutable pour que le reste des algériens boudent et se désolidarisent de cette organisation qui se veut nationale.
« L’Histoire nous apprend que l’homme n’apprend rien de l’Histoire ». Ne soyons pas de mauvais élèves pour ne pas perpétuer un passé qui risquerait de nous anéantir en tant que peuple et nation.
La Kabylie a perdu trop de temps à défendre un destin national dans un environnement algérien qui la nie dans la forme et dans le fond. Il appartient à tout un chacun de tirer les conclusions qui s’imposent afin d’avancer dans le sens du salut kabyle qui va nécessairement et inévitablement augurer celui de toute l’Afrique du nord.
Un peuple sans Etat est un peuple qui agonise. Exigeons en urgence notre droit à l’autodétermination.
Vive la JSK authentique
Vive la Kabylie libre et autonome.

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