lundi 25 avril 2011

La robe kabyle sous les feux de la rampe

La robe kabyle sous les feux de la rampe

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le 25.04.11 | 01h00 Réagissez
 

 Le rendez-vous a réconcilié la femme amazighe avec ses habits traditionnels.
zoom | © El Watan
Le rendez-vous a réconcilié la femme amazighe avec ses...

Après des tours de piste éliminatoires, le Paon d’or a été décerné à Fatiha Aït Athmane de Boudjellil pour la plus belle robe kabyle et Malika Dellali d’Akbou pour la plus belle coiffure.

L’Etablissement Sidi Ali a organisé le 20 avril dernier, en collaboration avec la Chambre d’artisanat et des métiers de Béjaïa (CAM), le 2e concours régional des plus belles robe kabyle et coiffure à la salle des fêtes sise à Guendouza, dans la commune d’Akbou.
Ce rendez-vous de l’esthétique et de l’élégance spécial gent féminine a réconcilié, le temps d’un après-midi printanier, la femme amazighe avec ses habits traditionnels lors d’un défilé de mode chatoyant auquel ont répondu présentes des participantes venues des communes de Chellata, Ighram, Boudjellil, Seddouk, Sidi Aich, Béjaïa et Akbou.
C’est devant une assistance nombreuse et l’œil critique d’un jury constitué d’enseignantes en hautes couture et coiffure du CFPA d’Akbou et des représentantes de la CAM et ANGEM de Béjaïa que les mannequins ont défilé. Même si ces modèles ont du pain sur la planche pour parfaire leur démarche sur le tapis rouge qu’on leur a déroulé pour la circonstance, le plus important était d’exhiber sous les feux de la rampe tout le savoir-faire et le doigté des couturières et coiffeuses de la vallée de la Soummam.
Après des tours de piste éliminatoires, le Paon d’or a été décerné à Fatiha Aït Athmane de Boudjellil pour la plus belle robe kabyle et Malika Dellali d’Akbou pour la plus belle coiffure. Des Paons d’argent et de bronze sont revenus, respectivement, aux deuxièmes et troisièmes retenues dans les deux concours et des tableaux d’encouragement à toutes les participantes.
Les heureuses élues sont aux anges, le DJ Farid enflamme la scène et des youyous fusent de partout. Mme Aït Athmane estime, une fois l’émotion retombée, que «les couturières ont pour devoir de sauvegarder notre riche patrimoine vestimentaire même si le cousu-main et la broderie toute fine ne sont pas des tâches faciles». Mme Dellali, pour sa part, nous fait remarquer que «la coiffure et la tenue vestimentaire se complètent pour rehausser le charme et la beauté de la femme».La représentante de l’ANGEM de Béjaïa a profité de cette heureuse occasion pour inviter les artisanes désirant monter une micro entreprise à faire une demande d’aide dans ce sens.
Mahmoud Sidi Ali est, lui, tout sourire à l’issue de cette manifestation culturelle. «Ce défilé de mode régional des habits traditionnels de la femme amazighe commence à prendre de l’ampleur et notre objectif pour l’année prochaine consistera à faire participer toutes les communes de la wilaya de Béjaïa», nous dira-t-il avant de préciser que «notre souci n’est pas de rentabiliser financièrement notre investissement mais de proposer un cadre de choix susceptible d’aider à mieux promouvoir la culture berbère en général et l’habit traditionnel en particulier».

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