mardi 9 octobre 2012


Il y a 24 ans, Lounès Matoub blessé par balles à Aïn El Hammam

hommage au Rebelle à Tizi Ouzou

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le 08.10.12 | 10h00 1 réaction
 
 La vie du Rebelle était émaillée de beaucoup de troubles.
zoom | © D. R.
La vie du Rebelle était émaillée de beaucoup de troubles.

Cette commémoration sera clôturée par la remise du prix de la quatrième édition du concours de poésie Matoub Lounès.

Pour commémorer le 24e anniversaire du 9 octobre 1988, jour où le chanteur kabyle, Matoub Lounes a été blessé par des balles tirées par un gendarme dans la région de Aïn El Hammam, la fondation qui porte le nom du Rebelle a mis sur pied un programme d’activités en hommage à l’artiste. Ainsi, à l’occasion, une table ronde est prévue, aujourd’hui, lundi, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Cette rencontre portera essentiellement sur des témoignages sur les circonstances dont a été blessé le Rebelle au moment où il distribuait des tracts appelant au calme après le soulèvement d’octobre 1988.
Lors de cet hommage, les organisateurs ont prévu également, pour la journée de mardi, le dépôt d’une gerbe de fleurs sur le lieu du drame, à Aïn El Hammam. Cette commémoration sera clôturée par la remise du prix de laquatrième édition du concours de poésie Matoub Lounès.
La vie du Rebelle était émaillée de beaucoup de troubles. Outre la rafale de balles tirée contre lui par un gendarme, en octobre 1988, à Aïn El Hammam, Matoub a été enlevé le 25 septembre 1994, par un groupe d’individus armés à Takhoukht, près de Tizi Ouzou, avant d’être libéré par ses ravisseurs, après 15 jours de captivité et suite à une importante mobilisation populaire en Kabylie. Ce militant berbériste sera assassiné par «les forces du mal» le 25 juin 1998, à Talla Bounane, sur la route de Beni Douala. Aujourd’hui, le combat de Matoub est souvent revisité, notamment à travers les activités des associations qui lui rendent régulièrement hommage aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.
Chaque année aussi, à l’occasion de l’anniversaire de son assassinat, sa maison devient un lieu de pèlerinage pour des milliers de personnes qui viennent se recueillir sur la tombe de ce barde de la chanson kabyle. Et pour immortaliser le rebelle et son combat, des espaces publics ont été baptisés en son nom, notamment en France.En avril dernier, la mairie d’Arcueil, dans le département de Val-de-Marne, en région Ile de France, a décidé de baptiser sept rues du quartier Chaperon-Verts aux noms des hommes de culture et lettres, dont le chantre algérien d’expression Kabyle Matoub Lounès.
Hafid Azzouzi